Résultats encourageants pour le vaccin de Moderna
Il s’agit d’un des deux produits contre la COVID-19 déjà réservés par le Canada
L’un des deux vaccins expérimentaux contre la COVID-19 pour lequel le Canada a réservé des doses jusqu’à maintenant fait l’objet de nouveaux résultats encourageants à la suite de tests sur les animaux.
Selon une étude parue dans la revue Nature mercredi, le vaccin expérimental mRNA-1273 de la biotech américaine Moderna a généré chez les rongeurs des anticorps neutralisants après deux injections intramusculaires.
Les scientifiques ont exposé un groupe de souris au coronavirus cinq semaines plus tard et un autre groupe 13 semaines plus tard.
Dans les deux cas, le vaccin a empêché la réplication du coronavirus dans les cellules des poumons et du nez.
Les chercheurs ont aussi noté l’apparition de cellules CD8 qui font également partie du système immunitaire.
Avec Pfizer, un groupe américain aussi, Moderna est l’une des deux sociétés avec lesquelles le Canada s’est entendu jusqu’à présent pour sécuriser des millions de doses de vaccins expérimentaux.
On ignore toutefois le montant que le Canada est prêt à payer pour ces doses ni leur quantité précise.
Celles-ci pourraient commencer à être livrées dans le courant de la prochaine année si les essais cliniques sont concluants, a indiqué mercredi la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Anita Anand.
Moderna est dans le peloton de tête de la course mondiale pour découvrir un vaccin contre la COVID-19 avec Pfizer et l’université britannique Oxford, notamment.
UNE PREMIÈRE INDICATION
Les études sur les animaux précèdent généralement les essais cliniques sur les humains et visent à donner une première indication sur la sécurité et l’innocuité du produit, bien que cela ne garantisse pas l’effet du vaccin chez l’humain ensuite.
Ces résultats sont publiés une dizaine de jours après que Moderna a entamé la phase finale des essais sur les humains, qui fera intervenir 30 000 participants et qui scellera l’avenir du programme.
OPTIMISME PRUDENT
Il y a une semaine, la compagnie américaine dévoilait également une autre étude selon laquelle son vaccin candidat avait déclenché une réponse immunitaire « robuste » chez des primates.
Rappelons que la technologie utilisée par Moderna doit encore faire ses preuves, puisqu’elle n’a jamais prouvé son efficacité contre d’autres virus.
De leur côté, les autorités canadiennes ont prévenu que la vaccination ne doit pas être perçue comme une solution miracle contre la pandémie, notamment parce que le ou les vaccins risquent de ne pas être accessibles à tout le monde dès le départ.
Le gouvernement estime donc que le quotidien de la population pourrait être chamboulé pendant deux à trois ans encore.