Le Journal de Montreal

Les ventes de Laura plongent de 70 %

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON

Aujourd’hui à l’abri de ses créanciers, l’enseigne montréalai­se Magasin Laura a vu ses ventes plonger d’environ 70 % depuis mars. La compagnie traîne des dettes et des charges financière­s de 103,4 millions $.

Selon le rapport du contrôleur au dossier, soit KPMG, la chaîne de vêtements pour femme possédant les bannières Laura et Melanie Lyne avait engrangé des profits au cours de ses deux dernières années.

La situation a toutefois changé en 2020 où Magasin Laura a enregistré des pertes au cours des cinq premiers mois de son exercice financier. Les ventes ont chuté dans les magasins, mais aussi sur le Web.

De 1918 employés avant la COVID-19, l’enseigne en compte maintenant 1063 à travers son réseau de 140 boutiques au Canada et à son siège social de Montréal. Ce sont 72 salariés qui n’ont pas été rappelés au siège social.

PLAN DE RESTRUCTUR­ATION

Dans le rapport du contrôleur, on peut lire que Magasin Laura a vu pour la première fois ses ventes grimper par rapport à l’an dernier sur le Web au cours des deux premières semaines de juillet. La hausse a été de 32 %. Toutefois, dans les magasins, la chute des ventes s’est poursuivie le mois dernier. La baisse a été de 55 % par rapport à juillet 2019.

En raison des revenus de l’entreprise, Magasin Laura n’a pas eu accès au programme d’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial.

Selon le contrôleur, sans le soutien de son prêteur, soit la BMO, Magasin Laura ne sera pas en mesure de s’acquitter de ses obligation­s financière­s.

La bannière doit notamment 2,1 millions $ à ses clients membres de son programme de fidélité. Magasin Laura a également une dette de près de 23 millions $ envers des entités appartenan­t aux propriétai­res de la chaîne, soit la famille Fisher. L’entreprise n’a pas non plus payé ses loyers depuis avril.

Pour l’heure, il n’est pas possible de savoir le nombre de boutiques qui fermeront. Le contrôleur mentionne qu’au cours des prochaines semaines, la direction va discuter avec ses bailleurs ainsi que ses créanciers pour trouver des solutions. Un plan de restructur­ation sera aussi développé.

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