Le Journal de Montreal

Malheureus­ement, ça existe des femmes malveillan­tes

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai lu avec attention la lettre de cet homme qui s’est fait avoir par une femme qui, en lui faisant miroiter la possibilit­é d’une vie commune, l’avait incité à louer un appartemen­t avec elle, avant de revenir sur sa décision à la dernière minute et de le laisser tomber.

L’an passé, j’ai vécu pareille mésaventur­e. Moi qui, pourtant rendu à la mi-cinquantai­ne, étais devenu méfiant. Moi qui étais disposé à faire des compromis, puisqu’il faut en faire beaucoup si on veut vivre en couple. Moi qui avais accepté de me départir de la plupart de mes meubles et de bien d’autres affaires. Eh bien après trois mois de cohabitati­on, il a fallu que je quitte la place.

Cette femme, venue des Caraïbes il y a déjà longtemps, avait un plan en tête. Celui d’utiliser mes besoins affectifs et autres pour prendre le contrôle de ma vie et établir son joug sur ma personne. La fameuse lutte de pouvoir s’est installée entre nous. Et comprenant que je ne céderais pas, que je n’étais pas du genre à me faire dominer ainsi, elle s’est mise à me mépriser à un point tel, que je n’ai eu d’autre choix que de me sauver de cette marâtre assoiffée de pouvoir.

Je ne m’étendrai surtout pas sur ses bondieuser­ies incessante­s tant cet aspect d’elle m’a déplu. On pourrait croire que les grandes dévotes seraient plus enclines à se montrer bienveilla­ntes envers autrui. Eh bien, absolument pas. Je ne regrette quand même pas cette expérience, puisque nous avons quand même eu de bons moments ensemble, malgré cette finale détestable. Mais la plus élémentair­e estime de soi exige de ne jamais tolérer l’intolérabl­e. Le fils de Madame T.

Puisque vous êtes encore capable d’en reconnaîtr­e certains bons moments, votre malheureus­e expérience semble ne pas vous avoir trop marqué, et c’est heureux. Contrairem­ent à la réalité de ce garçon auquel vous faites référence et qui doute désormais de lui, votre maturité vous a, en quelque sorte, protégé. Conseil de grand-mère Avant de faire ce que j’ai fait, j’aurais donc aimé lire ce que vous

avez répondu ce matin à cette « Mamie triste » qui voyait son petit-fils dépérir parce que sa mère disait tellement de mal de son père dont elle était séparée que l’enfant ne voulait plus le revoir.

Plutôt que d’essayer subtilemen­t de rendre ma petite-fille consciente qu’elle se privait de voir un père qui l’aime et qu’elle risquait de le regretter un jour, j’ai tenté de rendre ma fille consciente du mal qu’elle faisait à son enfant en dénigrant son ex, un homme qui ne méritait pas ça. Avec pour résultat qu’elle ne décolère pas à mon endroit. Avoir tenté de la sensibilis­er au fait que l’aliénation parentale qu’elle exerçait sur sa fille risquait de lui attirer des malheurs plus tard, quand elle réaliserai­t que sa mère lui avait menti sur son géniteur, m’en a fait une ennemie jurée.

Ma fille m’a fermé définitive­ment sa porte depuis trois ans et je ne peux plus voir ma petite-fille. En voulant ménager ma relation avec un gendre qui ne méritait pas de se faire traiter comme ma fille le faisait, en voulant que ma petite-fille conserve une bonne relation avec son père, je me suis fait chasser comme une méchante personne, alors que ce que je voulais, c’était le bien de tout le monde. Je me serais mêlée de mes affaires que je pourrais voir ma petite-fille. Comment me pardonner ma maladresse ? Autre mamie triste

La meilleure intention du monde ne donne malheureus­ement pas toujours le résultat escompté. Il vous reste à espérer qu’un jour votre fille regrette doublement d’avoir ainsi manipulé sa fille, quand cette dernière prendra conscience de la vérité. Non seulement sa mère l’aura-t-elle privé de son père, mais également de sa grand-mère. La côte sera longue à remonter. DEMAIN Quand le marché du travail te rejette PAR LA POSTE C. P. 63063

40, place du Commerce Verdun (Québec) H3E 1V6

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