Le Journal de Montreal

LES DÉMONS DU DIMANCHE

Incapable de finir en force, Tony Finau collection­ne les top 10

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Un gros point d’interrogat­ion est placé devant le nom de Tony Finau quand il apparaît au tableau principal d’un tournoi. Tous s’interrogen­t sur ses capacités à le compléter en force.

Encore en excellente posture après 18 trous au Championna­t de la PGA, tombera-t-il dans ses vieilles habitudes dimanche ?

L’Américain de 30 ans, qui a savouré son unique victoire sur le circuit de la PGA à l’Omnium de Puerto Rico, à Coco Beach, en mars 2016, collection­ne les top 10. Il en compte 30 depuis sa réussite.

Bien qu’il amorce en force ses tournois, notamment depuis la reprise du jeu en juin, il ne parvient pas à les terminer de la même manière. S’il affiche un score moyen de 69,13 coups en ronde initiale cette saison, ce qui le place au 10e rang sur le circuit, il le bousille avec une moyenne de 71,54 en ronde finale. Un rendement qui le renvoie au 178e rang.

« Je ne me cache pas que c’est la réalité. Mon entraîneur et moi faisons nos devoirs. Je crois que je joue bien le dimanche, mais il appert qu’il y a toujours un gars qui joue mieux que moi », a expliqué Finau sur ses « déboires ».

« Je réussis tout de même à rester dans la course, a-t-il aussitôt ajouté. Mon cheminemen­t chez les pros a prouvé que je suis capable de gagner. »

POSITIF

Ayant terminé deux fois dans le top cinq des championna­ts majeurs l’an dernier, à l’Omnium britanniqu­e et au Tournoi des Maîtres, Finau croit que ce n’est qu’une question de temps avant de briser cette vilaine séquence. Il préfère insister sur la constance que l’échec d’agripper le trophée.

« J’essaie toujours de m’améliorer. J’espère que la donne changera en progressan­t dans ma carrière. »

De nature positive, il admet toutefois qu’il est parfois frustré quand il analyse certaines performanc­es. « Dans certaines occasions, j’avais la chance de briller et je n’ai pas su le faire. »

Avec cette citation, on a qu’à penser au Tournoi des Maîtres 2019 alors qu’il jouait avec Tiger Woods et Francesco Molinari dans le dernier groupe. Il s’était contenté de la normale (72) pendant que ses rivaux attaquaien­t le trône. Il avait alors parlé de leçons.

LA FIN DES POINTS D’INTERROGAT­ION

En analysant ses chances, Finau estime qu’il n’aurait pu gagner qu’environ six fois, alors qu’il a échappé la victoire en prolongati­on à quelques reprises. Selon sa philosophi­e, chaque expérience lui sert de leçon pour l’avenir.

« Il n’y a aucune raison d’être pessimiste quand je réussis à rester aussi constant », a insisté le golfeur ayant pris six fois le second rang depuis trois ans.

« Je sais que lorsque je suis en plein contrôle de mes moyens, c’est suffisant pour me battre ou gagner. Il faut que je garde cette attitude et cette confiance à l’avenir, plutôt que tomber dans le négativism­e. Je l’ai déjà fait dans le passé.

« Je ne disparais pas, je suis constammen­t dans les tableaux principaux, a-t-il rappelé. Quand je vais réussir à gagner un tournoi dans un avenir rapproché, je crois que les interrogat­ions disparaîtr­ont et que le discours envers moi sera différent. »

Selon lui, il a fait la démonstrat­ion par ses performanc­es depuis 2018 qu’il peut être un sérieux prétendant à un titre majeur. Avec son bagage, ce Championna­t de la PGA peut lui sourire… S’il chasse ses démons du dimanche.

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