Pas facile de battre Price
Evgeni Malkin ne parvient pas à percer « le meilleur gardien au monde »
TORONTO | La saison des Penguins a beau ne plus tenir qu’à un fil, ils sont loin d’avoir appuyé sur le bouton de panique. L’expérience acquise au fil des ans leur permet de garder la tête froide. Et ils considèrent probablement que ce sont eux qui devraient être aux commandes de cette série. Jonathan Bernier JBernierJDM
Là-dessus, les troupiers de Mike Sullivan n’ont pas tout à fait tort. Ce serait le cas si Carey Price n’avait pas volé le spectacle lors du premier affrontement. Sauf que dans la vie, ce qu’on mérite et ce que l’on obtient ne vont pas toujours de pair.
Résultat : le temps commence à presser pour Sidney Crosby et ses coéquipiers. C’est tout de même particulier de penser que le capitaine des Penguins pourrait subir l’élimination, cet après-midi, lors du seul match qu’il risque de disputer le jour de son anniversaire au cours de sa vie.
Les Penguins, vainqueurs d’un seul de leurs neuf derniers matchs de séries éliminatoires, ne parviendront pas à corriger la tangente sans la contribution d’Evgeni Malkin.
Le grand russe n’a toujours pas touché la cible, malgré un bombardement de 17 tirs au but. Et son trio n’a pas été en mesure de produire à forces égales.
« C’est difficile de marquer contre Carey Price. C’est le meilleur gardien au monde, en ce moment, a-t-il soutenu. Et autour de lui, ses coéquipiers font du bon travail. Ils jouent serré défensivement et bloquent des tirs. On a eu des occasions de marquer, mais on n’a peut-être pas essayé assez fort. »
LES ENCOURAGEMENTS DU COACH
Cette saison, lorsque Malkin a marqué, les Penguins ont affiché un dossier de 13-6-2 (,667). Avec le Russe blanchi (lorsqu’il était en uniforme), ils ont montré une fiche de 17-13-4 (,558).
« Par expérience, je sais que parfois, ça ne prend qu’un but pour ramener la confiance d’un joueur. Les joueurs d’élite sont des humains comme tout le monde. Quand quelque chose de positif survient, ça leur donne de l’énergie, a déclaré Sullivan, sûr de le voir débloquer. Je l’encourage. Je lui ai dit de continuer de travailler et de ne pas arrêter de diriger des tirs au filet. »
Évidemment, on ne parle pas de la même catégorie de joueur, mais on a pu voir à quel point secouer une léthargie peut modifier la dynamique d’un joueur lorsque Jonathan Drouin a déjoué Matt Murray. Par la suite, il semblait beaucoup plus léger et en confiance.
« Il faut rester positifs, mais je ne suis pas satisfait de mon jeu. Demain [aujourd’hui], ce sera un match important. Je dois me mettre en marche » a lancé Malkin.
TROP TÔT POUR LES VACANCES
La perspective de devoir retomber en vacances après avoir dû patienter longuement en raison de la pandémie pourrait être un élément de motivation. À tout le moins, Malkin l’a souligné.
« On a un bon groupe de gars. On ne s’est pas vus pendant quatre mois. On ne veut pas que ça se termine maintenant », a déclaré l’attaquant de 34 ans.
« Il faudra s’assurer de jouer pendant 60 minutes. Lors du troisième match, nous menions 3 à 1 et nous avons arrêté de jouer. Tu ne peux pas te permettre ça. Pas en séries éliminatoires », a-t-il poursuivi.
Curieuse erreur pour un groupe de joueurs habitués aux grands honneurs. Probablement une simple erreur de parcours.
« Nous sommes dans un bon état d’esprit. Plusieurs d’entre nous connaissent cette situation, nous l’avons déjà vécue. Jouer en séries éliminatoires, c’est loin d’être une chose facile », a dit Patric Hornqvist, depuis l’Hotel X, où il loge avec ses coéquipiers.
Le Suédois de 33 ans connaît bien la chanson.
Il est l’un des neuf vétérans de cette équipe à avoir fait partie des deux équipes championnes de 2016 et 2017. Des parcours lors desquels les Penguins avaient fait face à l’élimination à quatre reprises.
« Les gars se sentent bien. Aujourd’hui [hier], il y avait une belle énergie à l’entraînement, a raconté Sullivan. Nos joueurs sont conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ils sont confiants et ils sont fébriles. »