Le Journal de Montreal

UN TRAVAIL INACHEVÉ

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM

Il y avait peu de gens pour croire à une victoire du Canadien contre les Penguins. On sortait les classiques, comme une confrontat­ion entre la jeunesse et l’expérience ou même un choc entre David et Goliath.

Après trois matchs, le jeune berger se retrouve à un seul gain de créer la surprise et d’éliminer la bande à Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

Malgré cette position avantageus­e, une avance de 2 à 1 dans cette série 3 de 5, le Tricolore restait très calme à la veille du quatrième match de ce tour de qualificat­ion.

« La mentalité ne change pas, a mentionné le défenseur Ben Chiarot. Nous n’avons pas encore fait le travail. Il faut gagner trois matchs. Nous ne nous sentons pas différents qu’après notre première victoire. Nous restons positifs. Je dirais toutefois que nous avons bâti notre confiance. C’est important de rester calmes. Nous croyons en nous. »

Dans le passé, les Penguins ont déjà prouvé leur force de caractère. L’équipe de Mike Sullivan ne hissera pas le drapeau blanc après trois matchs et un retard de 2-1. Ils ont assez d’expérience pour rebondir. Claude Julien le sait parfaiteme­nt.

Julien aura aussi à passer un message aux plus jeunes joueurs de l’équipe, les Jesperi Kotkaniemi, Nick Suzuki et Victor Mete. Leur insoucianc­e ne devrait toutefois pas constituer un problème.

« Ça fait partie de notre travail, nous devons les garder dans le moment, a expliqué Julien. Ils ne doivent pas s’emporter trop rapidement. Mais en disant ça, je pense aussi à nos vétérans. Nous avons de bons vétérans, ils vont aider. Ils vont s’assurer que tous les gars gardent les deux pieds sur terre. Je ne vois pas ça comme un problème, mais un défi. Ce sera à nous de le démontrer lors du prochain match. »

L’IMPACT DU « BIG THREE »

Julien l’avait déjà dit avant le début de cette série. Il était pour confier de grandes responsabi­lités à ses trois premiers défenseurs, Shea Weber, Ben Chiarot et Jeff Petry. À quelques reprises, il avait même fait revivre l’expression « Big Three », populaire lors de la dynastie des années 1970 pour symboliser le jeu de Larry Robinson, Serge Savard et Guy Lapointe. Après trois matchs, Weber, Chiarot et Petry ont surpassé les attentes. Petry a marqué deux buts vainqueurs, Weber a connu un match de trois points et il joue de grosses minutes, et Chiarot a apporté de l’attaque en plus de distribuer de solides mises en échec. Bref, les trois défenseurs servent de roc à la ligne bleue.

Chiarot avait les yeux grands quand un collègue de Montréal lui a tracé un parallèle entre le jeu des trois premiers défenseurs du CH et celui des anciens membres du « Big Three ».

« C’est bien. J’aime ça que les médias nous donnent ce titre, a-t-il dit après une brève hésitation. Mais le “Big Three” de la dynastie du CH était trois joueurs légendaire­s. Nous ne cherchons pas à nous comparer à eux. Nous voulons simplement faire notre travail. »

« Ce sont trois bons vétérans, a renchéri le centre Phillip Danault. Weber joint l’attaque, Petry marque de gros buts. Ils ont joué des rôles importants durant toute la saison. Ils bloquent de gros tirs et ils payent le prix. Ce sont de gros rôles qui leur sont attribués. Il ne faut pas oublier les autres, mais ils sont très importants pour nous. »

« NOUS CROYONS EN NOUS » – Ben Chiarot

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PHOTO AFP Jeff Petry et Ben Chiarot, que l’on voit célébrer sur cette photo, sont des artisans des succès du CH depuis le début de la série contre les Penguins.
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