Absence de données et de suivis
Le rapport du BAPE publié le 7 août porte sur l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés. Un chapitre entier est consacré à la qualité de l’eau.
Quelques-unes des conclusions
Absence de données et de suivis par le ministère sur les effets du ruissellement des résidus miniers amiantés sur la qualité des eaux de surface et les eaux souterraines.
Le gouvernement n’a colligé aucune donnée sur l’état des environnements aquatiques dans les plans d’eau où des eaux de ruissellement de résidus miniers amiantés se déversent, bien que des études expérimentales témoignent de la toxicité de l’amiante sur celles-ci. La commission recommande la création d’un programme de suivi supervisé par le ministère tout comme un programme de recherche de même qu’un plan d’intervention afin de caractériser les haldes.
Extraits du rapport
« La commission d’enquête constate que des concentrations de fibres de chrysotile comparables à celles observées dans la rivière Bécancour depuis 1981 ont entraîné des réactions physiologiques et comportementales ainsi que des pathologies et des mortalités à différents stades de vie d’espèces de poissons. » « L’eau destinée à la consom mation peut également être puisée dans des lacs et rivières, qui peuvent être contaminés par des fibres d’amiante provenant de l’eau de ruissellement […] le traitement de cette eau permet d’éliminer habituellement jusqu’à 95 % des fibres. »
« Une partie de la population québécoise est desservie par des puits privés. […] Comme les sols de ces régions contiennent des horizons amiantés, l’eau de ces puits résidentiels est susceptible de contenir des quantités non négligeables de fibres d’amiante. Les risques associés à l’exposition environnementale à l’amiante par l’ingestion d’eau potable contaminée demeurent hypothétiques. Les données sont en effet inconsistantes, voire contradictoires. »