Le masque se porte sans avoir l’air bête
Une spécialiste donne quelques recommandations
Des marques de politesse comme les petits sourires courtois et les mercis glissés à voix basse ne sont plus perceptibles avec le port du masque obligatoire, mais il y a moyen de le porter sans avoir l’air bête, assure une spécialiste.
« Il y a plein de façons de remercier un commerçant au-delà d’un sourire ! », a lancé Julie Blais Comeau, spécialiste en étiquette et conférencière.
Si elle concède qu’il est plus difficile d’observer les expressions faciales d’une personne qui porte un masque, elle soutient que le non verbal s’exprime d’une foule d’autres façons.
Le hochement de tête pourrait par exemple devenir une mimique davantage utilisée pour transmettre un remerciement.
Comme les normes et les codes sociaux évoluent au fil du temps, le port du masque en lui-même pourrait devenir considéré comme une marque de politesse, estime Mme Blais Comeau, comme c’est d’ailleurs le cas dans plusieurs pays asiatiques.
« Le port du masque, la distanciation sociale, tous ces codes, on est dans la santé et la sécurité, la bienveillance envers autrui, on parle de civilité », a-t-elle expliqué.
Le choix d’un masque coloré et avenant peut aussi jouer sur la perception.
« Une personne qui porte un masque avec un nez et des moustaches de chat, ça donne une impression différente de quelqu’un qui porte le masque chirurgical bleu pâle », fait-elle remarquer.
DIFFÉRENTES FAÇONS DE REMERCIER
Pour ceux et celles qui veulent vraiment s’assurer de remercier explicitement les commerçants, il existe, selon la spécialiste, plusieurs options :
√ Partager son expérience sur les réseaux sociaux, en identifiant l’entreprise. √ Contacter un gestionnaire pour souligner le travail d’un membre de l’équipe. √ Prendre le temps de dire clairement merci à la personne qui nous reçoit.
Si, pour le moment, il peut sembler étrange de croiser le regard d’autres personnes masquées, au fil du temps, l’habitude devrait s’installer et de nouvelles conventions sociales pourraient voir le jour.
Marina Doucerain, chercheuse en psychologie sociale et culturelle à l’Université du Québec à Montréal, souligne que les conventions sociales évoluent toujours et se développent par imitation.
Elles seraient donc en train d’éclore.