Le Québec a besoin d’un PLQ fort
Peu importe votre opinion politique, le Québec a besoin d’un Parti libéral du Québec (PLQ) capable de tenir tête au gouvernement caquiste.
La situation à Ottawa nous démontre qu’un groupe d’opposition plus faible dont les membres ne représentent pas clairement une alternative au gouvernement en place ne sert pas les intérêts de la population.
Dans notre système parlementaire, les partis d’opposition n’ont pas seulement le rôle de s’opposer. Ils doivent être rigoureux, créatifs, compétents pour penser aux solutions inexplorées et rendre le gouvernement imputable de ses décisions.
Ils doivent défendre nos intérêts et nous démontrer qu’ils ne sont pas toujours partisans dans leur approche tout comme le gouvernement.
LES 12 TRAVAUX DU PLQ
Hier soir, la Commission-Jeunesse du PLQ a tenu virtuellement son 38 e Congrès-jeune. Son thème était bien choisi : un nouveau départ.
Depuis le début de la pandémie, le PLQ a trouvé sa nouvelle chef, renouvelé l’exécutif de son aile jeunesse, accueilli une nouvelle directrice générale, un nouvel organisateur en chef et de nouveaux joueurs dans son équipe.
Cette transformation devra maintenant briser le mur de l’indifférence si la formation politique souhaite rivaliser sérieusement avec ses adversaires politiques.
La tâche semble titanesque à ce moment-ci, mais je connais Dominique Anglade depuis plusieurs années et elle possède toutes les cartes en main pour livrer bataille.
Femme de tête, brillante, accessible, ouverte d’esprit et possédant la finesse et le doigté nécessaires pour exercer les plus hautes fonctions, elle devra accroître sa notoriété à vitesse grand V si elle souhaite renverser la vapeur et que son parti incarne une alternative aux yeux de la population.
Le PLQ devra d’abord définir sa raison d’être aux yeux des électeurs pour ensuite proposer des idées réalistes et réalisables. C’est un exercice compliqué, mais qui s’est déjà fait dans le passé avec succès.
RENTRÉE PARLEMENTAIRE : LE PHOENIX DE L’OPPOSITION OFFICIELLE ?
La pandémie a éclipsé les partis d’opposition de l’espace médiatique, mais la vie parlementaire reprendra tranquillement son cours dès la semaine prochaine.
Si le PLQ veut incarner un « nouveau départ », il devra connaître une session d’automne qui reflète sa capacité à être un gouvernement en attente plutôt qu’une opposition officielle cherchant seulement à contredire ou exister dans l’espace public.
L’expérience gouvernementale et la compréhension concrète du fonctionnement de l’État devraient amener les députés du PLQ à proposer ce qu’il ferait au gouvernement plutôt que de s’opposer à tout ce que le gouvernement fait.
À moyen et long terme, les lignes de presse et les effets de toge ne remplaceront jamais la rigueur. La population, comme à l’habitude, sera capable de faire la différence entre l’improvisation et la compétence, les belles paroles et les gestes concrets et la partisanerie et le sens de l’État.
Nous sommes toujours gagnants lorsque tous les partis politiques sont à leur meilleur et qu’ils contribuent aux débats d’idées.