Un enjeu de taille dans les gradins
Sans le dire publiquement, la LHJMQ espère que le nombre maximal de 250 personnes dans les lieux publics intérieurs sera revu à la hausse d’ici le lancement de sa campagne, mais plusieurs enjeux entreront en ligne de compte. Le port du masque en fait partie.
S’il est obligatoire de porter un couvre-visage dans les lieux publics intérieurs, celui-ci peut être enlevé lorsque les personnes sont assises et qu’il y a respect de la distanciation.
Or, malgré la pandémie, les spectateurs n’ont pas perdu le désir d’encourager leur équipe favorite avec des cris et des hurlements. Dans ce contexte, le masque serat-il obligatoire en tout temps dans les arénas de la LHJMQ pour diminuer la projection de sécrétions ?
« Ça pourrait être une possibilité, car avec un masque, tu projettes moins loin, mais on entend également moins le spectateur. Je n’ai pas l’impression que les gens voudront porter un masque pendant 2 h 30, sauf que le virus survit mieux à l’air froid qu’on retrouve dans un aréna et la transmission dans les gradins sera à risque », soutient la Dre Caroline Quach, ajoutant que la distance entre les bancs sera aussi cruciale pour le respect de la distanciation.
Pour le spécialiste en marketing sportif Jean Gosselin, il serait étonnant que les autorités de santé publique accordent un passe-droit aux équipes de la LHJMQ quant au nombre de spectateurs autorisés pour leur éviter un désastre financier.
« Le gouvernement veut éviter des gestions au cas par cas : si je dis oui à un, pourquoi je dis non à un autre ? Ce sont des considérations de santé publique qui vont primer », affirme-t-il tout en se demandant si la clientèle sera au rendez-vous avec les nouvelles contraintes.
PERTES FINANCIÈRES
Les équipes essuieront d’importantes pertes financières, selon l’expert. Même si une réduction du calendrier réduisait les risques de contamination, ce choix n’allégerait pas pour autant les finances des équipes. Le commissaire Gilles Courteau l’a d’ailleurs répété souvent depuis le début de la pandémie.
« Couper le nombre de matchs, ça ne coupe pas dans la même proportion les dépenses en raison des frais fixes. Un entraîneur, qu’il coache 60 ou 35 matchs, il coûte le même prix. Ce n’est pas une mathématique un pour un », explique Jean Gosselin.