Un véritable cheval de travail
John Tortorella louange le travail effectué par Seth Jones pendant le match marathon
John Tortorella peut être un entraîneur dur. Il peut également être un homme de peu de mots. Toutefois, lorsque vient le temps de mettre l’un de ses joueurs à l’avant-plan, le pilote des Blue Jackets peut être très généreux.
Au lendemain du match marathon opposant son équipe au Lightning de Tampa Bay, Tortorella n’était pas à court de mots pour souligner le travail de Seth Jones.
Avec 65 min 06 s de temps de jeu, le défenseur des Jackets a passé l’équivalent d’un match complet sur la patinoire, incluant une prolongation de saison régulière.
« Hier, des gens ont été en mesure de constater ce que nous voyons de lui depuis plusieurs années. Il n’obtient pas la reconnaissance qu’il mérite pour le coeur qu’il met à l’ouvrage et ses aptitudes défensives. Il est phénoménal », a lancé Tortorella, dans une réponse presque aussi longue que certains de ses points de presse. Au cours de ces sept périodes et demie de jeu, Jones a soutiré la rondelle à l’adversaire à six occasions en plus de bloquer six tirs.
« On voit d’autres joueurs obtenir beaucoup de temps de jeu et accumuler de bonnes statistiques. J’aimerais en voir un défendre son territoire aussi ardemment que Seth. Des gens l’ont remarqué ! Tant mieux pour lui. Il le mérite », a ajouté le bouillant entraîneur.
UN MATCH SURRÉEL
Sans surprise, tant Tortorella que son vis-à-vis, Jon Cooper, ont annulé les entraînements qu’ils avaient prévus hier. Après tout, les deux équipes croiseront à nouveau le fer cet après-midi.
Donc, les joueurs des deux formations en ont profité pour faire le nécessaire afin de récupérer le mieux possible. « Disons que les muscles qui sont sollicités pendant un match hockey, de même que les aines, les hanches et le bas du dos étaient un peu raides ce matin », a raconté Kevin Shattenkirk. Le défenseur du Lightning avait encore peine à croire ce qu’il avait vécu la veille.
« C’était complètement fou. C’est le genre de match que la grande majorité d’entre nous n’avons probablement jamais vécu », a déclaré l’Américain de 31 ans.
« On vivait un événement tellement surréel qu’une fois de retour dans le vestiaire, au terme de la quatrième prolongation, on riait. On ne pouvait y croire. »
D’ailleurs, Shattenkirk a raconté que les moments les plus difficiles étaient lors du retour à l’action après avoir passé 15 minutes dans le vestiaire.
VIGNEAULT NE CHANGERAIT RIEN
Évidemment, à mesure que les périodes de prolongation se succédaient, il s’en trouvait de plus en plus pour avancer que la LNH devrait modifier le format de prolongation des matchs de séries éliminatoires. Le comble étant, évidemment, l’obligation de reporter la rencontre prévue entre les Bruins et les Hurricanes. « Je ne changerais rien, a répondu Alain Vigneault, approché sur la question, hier matin. Si tu es un partisan de hockey, tu aimes ce type de rencontre. À Vancouver en 2006-2007, je crois que nous avions joué quatre prolongations. Hier, tout le monde avait le nez collé sur sa télévision. » Vérification faite, Henrik Sedin avait donné la victoire aux Canucks à 18:06 de la quatrième période de prolongation. Une rencontre qui se classe désormais au septième rang des plus longs matchs de l’histoire de la LNH.