Coeur de pirate veut acheter Dare To Care
En discussion pour reprendre sa maison de disques
Au coeur d’une tourmente depuis que des allégations d’inconduites sexuelles ont emporté son fondateur, Eli Bissonnette, et le chanteur Bernard Adamus, il y a quelques semaines, la maison de disques Dare To Care pourrait passer aux mains de son artiste la plus connue et acclamée, Coeur de pirate.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, jeudi, Béatrice Martin, alias Coeur de pirate, a annoncé son intention d’acheter le label auquel elle est associée depuis le début de sa carrière, en 2008.
« Laisser une partie de notre culture au naufrage serait, selon moi, une erreur monumentale. S’il y a une chose qu’on doit comprendre des récents événements, c’est que les actions créent le changement », a-t-elle déclaré.
« Je veux faire partie du changement, je veux donner un nouveau souffle à ce que l’on connaît déjà. C’est pourquoi j’ai déposé une lettre d’intention afin de faire une offre pour l’achat de Dare To Care Records/Grosse Boîte. »
Un porte-parole du label, Bertrand Legret, a confirmé le dépôt de la lettre d’intention et l’amorce « d’une période de discussions exclusive avec Éli Bissonnette ». La chanteuse ignore si son projet va se concrétiser, « mais c’était important pour moi de tenter ma chance ».
D’autres personnes vont-elles investir dans l’aventure ? « De ce que j’en sais, elle est seule », répond Bertrand Legret.
Eli Bissonnette avait-il manifesté son intention de vendre ? « Je ne peux pas commenter à ce sujet », fait savoir M. Legret.
AIDER LES AUTRES
Accusé d’avoir fermé les yeux sur les inconduites sexuelles de Bernard Adamus et d’avoir mis en place un climat de travail toxique au sein de son entreprise, Eli Bissonnette a annoncé qu’il quittait ses fonctions temporairement, au début du mois de juillet.
Peu après, Coeur de pirate avait rompu ses liens de gérance avec Bissonnette, mais pas son contrat de disques.
En dévoilant son désir d’acheter Dare To Care, jeudi, la chanteuse a dit souhaiter redonner au suivant.
« Lorsque j’ai commencé, il y a plus d’une décennie, le public ne me connaissait pas, mais on m’a donné les outils pour me frayer un chemin. J’aimerais faire la même chose pour des artistes aujourd’hui. »