Le doit signer Gallagher
Si la gestion du repêchage du Canadien continue d’en faire damner plusieurs, il faut reconnaître que Marc Bergevin a ajouté de bons éléments à sa formation, ces derniers temps. Jake Allen, Joel Edmundson, Josh Anderson et Tyler Toffoli devraient combler les lacunes que l’on relevait au sein de la formation à la fin de la saison. Du bon travail de Bergevin.
Le Tricolore ne devrait plus se faire piler sur les pieds. Il sera mieux équipé pour s’imposer physiquement et faire la loi sur sa patinoire. Car s’il y a une chose qui doit changer, c’est la tenue de l’équipe au Centre Bell.
Combien de fois avons-nous eu l’impression, ces dernières années, que les équipes adverses s’amenaient en pique-nique à Montréal ?
À l’avenir, le Canadien aura de quoi leur faire avaler du mâchefer.
Pour ceux qui rêvaient à Taylor Hall, je ne pense pas que Bergevin a commis une erreur en ne lui soumettant pas une offre. D’abord, sa ligne du centre est bien pourvue avec Nick Suzuki, Jesperi Kotkaniemi et Phillip Danault.
Deuxièmement, Hall m’a toujours laissé perplexe. On dit qu’il n’a jamais joué pour de bonnes équipes. Mais à titre de premier choix au repêchage, n’était-ce pas à lui d’avoir un impact sur les formations avec lesquelles il a évolué ?
6 MILLIONS $ ?
Venons-en maintenant à Brendan Gallagher.
On a appris hier que les négociations pour une prolongation de contrat entre son agent et Bergevin sont rompues.
Bergevin est resté fidèle à lui-même en rappelant qu’il ne parle pas de contrat sur la place publique. Aucun problème là.
Les équipes et la plupart des agents n’aiment pas discuter de ces choses-là. Ça ne nous empêche pas, par contre, de commenter. On peut se poser des questions et tirer ses propres conclusions.
L’embauche d’Anderson et de Toffoli change le portrait de la masse salariale du Canadien. Anderson a rejoint Drouin à titre de plus haut salarié chez les attaquants avec un salaire moyen de 5,5 millions $ applicable sur la masse.
Tomas Tatar les suit avec une moyenne de 4,8 millions $. Viennent ensuite Toffoli, dont le salaire moyen s’élève à 4,25 millions $, et Gallagher, qui touche une moyenne de 3,75 millions $ par année.
Gallagher peut-il exiger de devenir le premier salarié chez les attaquants du Tricolore ?
Peut-il demander 7 millions $ par année ?
Ce serait beaucoup. 6 millions $ ? Peut-être.
UN INCONTOURNABLE
Ce que tout le monde sait, c’est que Gallagher est le coeur et l’âme de cette équipe. Bergevin est fort probablement de cet avis.
Il y a trois ans, le directeur général du Canadien avait identifié Carey Price comme son joueur de concession et il lui a attribué le contrat qu’il croyait équivalent à sa valeur sur le marché.
Gallagher n’entre pas dans la même catégorie, mais il vaut son pesant d’or. Tout comme Phillip Danault. Ces deux joueurs apportent énormément à l’équipe.
Quand j’ai demandé à Bergevin, hier, si Gallagher et Danault représentent des incontournables dans ses négociations à venir, il s’est limité à dire qu’il est trop tôt pour s’avancer sur cette question.
Or, il a souvent répété que les effets de la pandémie affectent le plafond salarial.
Bergevin sera confronté à des choix difficiles.
Mais comment pourrait-il laisser partir le valeureux guerrier qu’est Gallagher ?