Sept-Îles est aussi « ébranlée » par la tragédie
La ville de Sept-Îles, d’où est originaire l’accusé dans le double meurtre tragique de deux enfants à Wendake, est elle aussi sous le choc du drame qui continue de secouer le Québec.
« C’est certain que ça ébranle […] C’est une grande tristesse pour la communauté », indique Réjean Porlier, maire de Sept-Îles.
C’est de cette ville qu’est originaire Michaël Chicoine, accusé de deux meurtres au deuxième degré de deux frères de 2 et 5 ans, dimanche à Wendake.
Une autre personne, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication et qui peut être aussi considérée comme une victime, est également originaire de Sept-Îles.
« C’est le genre de chose qui fait prendre un grand respire à tout le monde. On se demande si, en tant que société, on ne détecte pas les signaux qui sont envoyés. Si c’était su et connu, est-ce qu’on réagit proactivement ? » se questionne le maire.
À cet effet, le CIUSSS de la Capitale-Nationale n’a pas voulu commenter « pour des raisons de confidentialité du dossier » les affirmations voulant que les deux enfants décédés aient fait l’objet de signalements à la DPJ.
ENQUÊTE DE LA CDPDJ
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a fait savoir hier qu’elle enquêtera sur le drame. « Selon la Loi
sur la protection de la jeunesse, nous pouvons faire enquête à la suite d’une demande citoyenne ou de notre propre initiative, comme dans ce cas-ci », a expliqué Meissoon Azzaria, coordonnatrice aux communications de la CDPDJ.
« Nous avons ouvert 360 dossiers d’enquête l’an dernier. Lorsqu’il y a eu un signalement à la DPJ, nous pouvons faire enquête pour vérifier comment s’est faite l’intervention de la DPJ. Notre action s’applique aux enfants dont la situation a déjà été signalée à la DPJ. Nous intervenons si on pense que les droits de l’enfant n’ont pas été respectés », ajoute-t-elle.
La CDPDJ précise dans son communiqué que « si elle a raison de croire que les droits des enfants ont été lésés, elle fera des recommandations à la DPJ du CIUSSS de la Capitale-Nationale et à toute autre instance concernée, selon les constats. »
« ENTIÈRE COLLABORATION »
« Le CIUSSS de la Capitale-Nationale assure son entière collaboration à la CDPDJ dans son enquête. Nous agirons en toute transparence et nous transmettrons à la Commission toutes les informations nécessaires afin de lui permettre de faire la lumière sur cette situation tragique », a assuré l’organisation.