Baisse d’abandons aux cégeps de Montréal
Les établissements font preuve de plus de souplesse
Le pourcentage de cours annulés à la session d’automne demeure inférieur à l’année précédente dans les cégeps de Montréal malgré la pandémie et les cours à distance.
Le journal 24 Heures a sondé 12 collèges situés dans la métropole afin de savoir si les étudiants avaient abandonné un plus grand nombre de cours avant la date limite d’abandon, normalement à la mi-septembre. Tous ont indiqué que ce pourcentage avait baissé.
La présidente de la Fédération des enseignants et enseignantes de cégep (FEC-CSQ), Lucie Piché, note qu’il est dorénavant possible d’accorder un incomplet « lorsque l’étudiant démontre qu’il est dans l’impossibilité de compléter un cours pour un motif grave et indépendant de sa volonté », même après la date limite avant laquelle l’étudiant doit avoir notifié l’abandon d’un cours pour éviter qu’un échec ne soit porté à son bulletin.
Cette modification a été faite afin « de faire preuve de souplesse et de compréhension envers les étudiants compte tenu de la situation exceptionnelle », peut-on lire sur le site internet de l’organisation.
« Le fait que le nombre d’abandons n’ait pas été aussi criant qu’on le croyait ne veut pas dire que les conditions d’études en ce moment sont adéquates, a constaté la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Noémie Veilleux. Dans les prochaines semaines, voire les prochains mois, on craint une vague de décrochage. »
SANTÉ PSYCHOLOGIQUE
Lors du passage de la métropole en zone rouge, le gouvernement a recommandé aux étudiants et aux enseignants de favoriser l’enseignement à distance.
« Les étudiants font face à des difficultés considérables. Dans tout ce qui a trait à la santé psychologique, on voit une détérioration qui est importante, en plus d’un sentiment d’isolement lié au fait qu’ils n’ont aucun cours en présentiel », a souligné Mme Veilleux.
Notons aussi que les cégeps de la métropole affichent cette année une hausse d’inscriptions de 3 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres surprennent Mme Piché, qui craignait plutôt « l’hécatombe » en raison de l’enseignement offert majoritairement à distance.
Cette hausse pour l’ensemble du réseau collégial s’explique en partie par une hausse démographique anticipée, selon ce qu’avait indiqué la Fédération des cégeps au Journal en août.