L’étranger
La lutte contre le racisme repose largement sur les épaules des individus en s’estimant eux-mêmes et en cessant de voir l’autre comme une menace.
Les gouvernements ont certainement une fonction de leadership et de facilitateur pour qu’émergent de bonnes pratiques.
Ils ne peuvent toutefois pas effacer, de leur seule autorité, les biais et les préjugés des citoyens. L’éducation et la mixité sociale demeurent les voies les plus prometteuses.
Chose certaine, on ne combat pas le racisme en s’effaçant soimême.
ALLOCHTONE
Le désir de certaines personnes de bien faire pour lutter contre le racisme en voulant à tout prix que le premier ministre Legault le reconnaisse comme systémique pourrait s’avérer germe de radicalisme.
L’appel au premier ministre de 37 femmes québécoises, dans une lettre ouverte où elles se qualifient d’allochtones, laisse perplexe.
Ces femmes nées ici adoptent une définition d’elles-mêmes qui les classerait comme des étrangères.
Les intentions des signataires sont certainement louables, mais ce n’est pas en gommant la nation québécoise ou en sous-entendant moins de légitimité qu’on suscitera le changement dans les moeurs.
Le nationalisme prôné par certaines formations politiques québécoises demeure très loin des mouvances à la Trump, Le Pen ou Orbán de ce monde.
En piétinant l’identité québécoise, le danger de voir émerger ce type de mouvances racistes grandit !
AGIR
Biais, préjugés ou racisme ont la même racine : l’ignorance.
Les protagonistes pourront s’obstiner encore longtemps sur le concept « systémique », cela ne devrait pas empêcher d’agir maintenant en identifiant et en analysant les problématiques afin de poser les gestes adéquats.
Ça commence à l’école en favorisant une plus grande hétérogénéité dans les classes, quitte à recourir à plus de transport scolaire pour y parvenir.
Ça se poursuit dans les quartiers, en sortant de la ghettoïsation.
Vivre ensemble avec un socle commun fondé sur le maillage de nos cultures passe immanquablement par la volonté de chacun !