Un docu-réalité sur l’univers du tatouage
Elle est révolue, l’époque où bras et jambes tatoués rimaient nécessairement avec rébellion, délinquance ou marginalité. Et il n’y a pas d’âge ou de prérequis pour s’intéresser à cette forme d’art et d’expression.
À preuve, la nouvelle série Encré dans la peau, à Unis TV, nous présente le tatoueur le plus âgé du Canada, Tony D’Annessa, 84 ans.
Le docu-réalité nous emmène aussi dans l’univers créatif d’autres tatoueurs implantés et met à l’avant-plan des personnalités (qui ont accepté de se faire colorer la peau dans le cadre de l’émission).
Le concept devient ainsi prétexte à démystifier des stéréotypes et traiter de sujets sociétaux tels le féminisme, le deuil ou le rapport au corps.
« Les gens se font tatouer de plus en plus, et pour de plus en plus de raisons, précise le cinéaste Nils Caneele en entrevue. Certains veulent montrer leur marginalité à leur manière, mais il y a une grande diversité de motivations, des parcours de vie différents. Le tatouage donne un accès direct à l’histoire de la personne qui se fait tatouer. Il est un bon outil, pour les gens, pour se sentir bien dans leur corps, mais nous, on voulait surtout tracer des portraits intimes. On va à la rencontre de l’humain. »
TATOUEUR ÂGÉ
De multiples recherches ont été nécessaires pour dénicher les tatoueurs en vedette dans Encré dans la peau, mais celles-ci ont été fructueuses. Elles ont notamment mené à Tony D’Annessa, tatoueur le plus âgé à Montréal et au pays.
« Il a 84 ans. Son trait est droit et sûr. Il y a de la magie dans le fait de le voir travailler. Lui, travaille vraiment à l’ancienne ; c’està-dire que, quand on va le voir, on choisit un dessin qu’il a déjà fait. Il ne crée pas de dessin expressément pour nous. Il est dans cette vision de l’art. »
Encré dans la peau prend l’antenne d’Unis TV le jeudi, à 20 h, dès le 15 octobre.