Le Journal de Montreal

Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai 45 ans. Après des études universita­ires, je me suis taillé une place enviable sur le marché du travail. J’ai mon appartemen­t, je fais de beaux voyages et j’ai une voiture qui fait l’envie de plusieurs. Mais là s’arrête l’étalage de mes réussites, car parvenue presque au milieu de ma vie, je sens l’urgence de réagir.

Comme vous vous en doutez par la descriptio­n qui précède, je ne suis pas du genre à chercher un homme pour me faire vivre. Je ressens juste le besoin d’aimer et d’être aimée, tout en avouant que mes relations amoureuses n’ont jamais été à la hauteur de mes espoirs. Je n’ai jamais réussi à parier sur un cheval gagnant et je me retrouve, à mon âge, dans la situation de celle qui cherche un coeur à prendre, alors que je devrais être en train d’élever une famille.

Vite, les gars me trouvent difficile à comprendre avec mes hésitation­s sur « avoir ou pas des enfants », « fonder ou pas une famille ». Et ce n’est pas faute de ne pas en avoir discuté, c’est faute de ne pas avoir su prendre une décision claire, selon eux. Mais comment prendre une décision claire quand on ignore si on va remplir la tâche ?

Après quelques thérapies, il semblerait que je fasse partie de ces femmes qui aiment trop, mais qui aiment mal. De ces femmes qui ont tellement besoin qu’on s’occupe d’elles, qu’elles n’ont plus une minute pour s’occuper des autres. J’ai toujours eu du mal à y croire, vu que je suis indépendan­te sur tous les autres plans. Mais la somme des thérapies faites à ce jour, tend à me le confirmer. Comment faire pour me sortir de ce cercle vicieux et trouver le bon gars pour moi ?

Anonyme

Avant de chercher un autre gars pour remplir le rôle, avez-vous songé à analyser sérieuseme­nt ce travers qui vous mène toujours au même mauvais résultat ? Un travers qui nuit à notre épanouisse­ment a une source qu’il faut trouver, pour ensuite l’éradiquer afin d’obtenir un résultat différent. Quand vous serez en phase avec ce que vous êtes au plus profond de vous-même, vous chercherez à la bonne place et trouverez le bon candidat.

Jusqu’où on peut fouiller dans le téléphone d’un ado ?

J’espère ne pas vous choquer par mon propos, mais j’ai besoin de votre avis pour continuer ma quête d’informatio­ns pour aider ma fille de 15 ans, en dépit de sa mère. Voici ce qu’il en est. Depuis quelques mois, je trouvais ma fille distante et moins ouverte à parler de ses fréquentat­ions. Comme j’ai été beaucoup plus à la maison pendant la COVID, je me suis rendu compte qu’elle passait un temps fou sur son cellulaire. La semaine dernière, alors qu’elle l’avait laissé sur la table du salon pour sortir marcher, j’y ai jeté un oeil, et je n’ai pas aimé ce que j’y ai trouvé. Ma femme m’interdit de poursuivre mon enquête en me disant que ça équivaudra­it à lire dans son journal intime. Moi je pense que c’est mon devoir de le faire. Votre avis ?

Un père qui veut bien faire

Je me sens mal à l’aise avec votre question puisque j’ai été élevée à respecter scrupuleus­ement l’Intimité des autres. Je vous répondrai donc en citant des spécialist­es de la chose. Il semble que pour un enfant de moins de 14 ans, « … ce que vous faites est légitime, puisqu’un adolescent, même bien intentionn­é, n’est pas outillé pour affronter seul les dangers qui peuvent venir d’un téléphone intelligen­t. » Mais qu’au-delà de cet âge, « … le parent doit être mû par l’envie d’instaurer un climat de confiance qui incitera l’ado à se confier à lui ». Pas simple votre question puisqu’un climat de confiance ça s’installe en dehors de toute intrusion !

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