Téo Taxi de retour
La nouvelle mouture du transporteur compte s’étendre à la grandeur du Québec
« ON ÉTAIT UN PETIT PEU AU MOYEN ÂGE EN TERMES DE RÉGLEMENTATIONS. ON AVAIT DEVANT NOUS UN UBER. C’EST LA MONDIALISATION TECHNOLOGIQUE QUI NE PAYE PAS SES IMPÔTS AU QUÉBEC » propriétaire – Pierre Karl de Péladeau, Téo Taxi
Téo Taxi a lancé en grand, hier, à Montréal et Gatineau, sa nouvelle flotte de 55 voitures électriques plus performantes, qui seront désormais conduites par des travailleurs autonomes.
« Je tiens à saluer la vision de son créateur, Alexandre Taillefer. Nous construisons sur ses fondations », a insisté en conférence de presse virtuelle le nouveau propriétaire de Téo Taxi, Pierre Karl Péladeau.
Lancée il y a cinq ans par Alexandre Taillefer, associé principal de XPND Capital et ancien président de campagne du Parti libéral du Québec (PLQ), Téo Taxi avait dû fermer ses portes, écrasé par des difficultés financières.
Hier, son nouveau propriétaire, Pierre Karl Péladeau, qui possède aussi la maison mère de Téo Taxi, Taxelco, avec Taxi Hochelaga et Taxi Diamond, a dit souhaiter électrifier l’ensemble de son parc automobile d’ici 10 ans.
« Le retour de Téo Taxi est donc un jalon important dans notre plan pour l’avenir. Nous souhaitons rendre disponibles 120 nouveaux véhicules électriques Téo par année, pour ainsi devenir la plus grande flotte de taxis électriques au Canada », a-t-il précisé.
Lors de la conférence de presse virtuelle, le grand patron de Québecor, propriétaire du Journal, était accompagné du directeur général de Téo Taxi, Frédéric Prégent, et de la PDG de Propulsion Québec, Sarah Houde.
« En choisissant Téo Taxi, les passagers encouragent une entreprise d’ici, participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et bénéficient d’un service à la clientèle inégalé aux normes sanitaires impeccables », a affirmé Frédéric Prégent, directeur général de Téo Taxi.
MOYEN ÂGE
Dorénavant, la nouvelle mouture de Téo Taxi pourra être présente à la grandeur du Québec, conformément à la loi 17. De nouvelles villes viendront s’ajouter bientôt selon la demande, a souligné l’entreprise.
« François Bonnardel [le ministre des Transports] a eu le courage de changer les choses. On était un petit peu au Moyen Âge en termes de réglementations. On avait devant nous un Uber. C’est la mondialisation technologique qui ne paye pas ses impôts au Québec », a insisté en entrevue M. Péladeau.
En pleine pandémie, l’application de Téo Taxi permettra la commande et le paiement sans contact pour respecter les règles sanitaires.
Fait à noter, les Kia Soul 2020 du parc auront presque le double d’autonomie, soit près de 200 kilomètres de plus que les anciens modèles, ce qui permettra aux conducteurs de faire plus de courses.
MESURES SANITAIRES
Pour ce qui est des chauffeurs, ils seront des travailleurs autonomes. Ils pourront également installer une borne à leur domicile pour fournir à leur voiture l’énergie nécessaire, à une fraction du prix de l’essence.
Hier, le journal 24 Heures a pu tester les taxis. Malgré un temps d’attente parfois légèrement plus long, les chauffeurs étaient sympathiques et respectaient les mesures sanitaires, avec la mise en place d’un plexiglas.
Slimane Dahmane, un chauffeur de l’ancienne mouture de Téo Taxi, s’est dit heureux d’avoir une borne installée à la maison et de pouvoir enfin conduire de nouveau une voiture électrique dotée d’une « technologie de l’avenir ».