À peine 15 manifestants devant la maison du Dr Arruda
Des opposants aux consignes sanitaires ont voulu lui souhaiter bon anniversaire
Seulement une quinzaine de manifestants opposés aux mesures sanitaires en raison de la pandémie ont manifesté hier soir devant la maison du directeur national de santé publique, Horacio Arruda, dans les Laurentides.
Des opposants aux consignes gouvernementales, notamment au port du masque obligatoire dans les lieux publics, s’étaient donné rendez-vous dans un magasin d’articles de fête à 18 h afin d’acheter des ballons pour souligner le 60e anniversaire de naissance du numéro un de la Santé publique au Québec.
La quinzaine de protestataires a manifesté dans le calme en scandant des slogans comme : « on veut un débat public » et « on vit dans une démocratie ».
Ils ont également chanté Joyeux anniversaire au Dr Arruda.
Les manifestants, pour la plupart masqués, ont marché sur près d’un kilomètre sous les regards curieux, amusés ou frustrés de nombreux citoyens. Certains n’ont pas hésité à invectiver les manifestants.
« Vous perdez votre temps. Vous n’avez rien d’autre à faire dans la vie, les complotistes ? » a lancé une dame après le passage du cortège. Elle n’a pas voulu être identifiée, par peur de représailles.
« C’est lui [Horacio Arruda] qui mène le Québec », a dit Yoan Blanchette, un résident du nord de Montréal, pour expliquer sa présence et celle des autres opposants devant la maison du Dr Arruda.
DES MENACES ?
Un autre homme, qui a refusé d’être nommé, a mentionné que « 800 shérifs » allaient être recrutés pour procéder à des arrestations citoyennes dans les prochaines semaines.
« Les shérifs vont avoir le droit d’arrêter jusqu’à la GRC [Gendarmerie royale du Canada] mon homme. Fais tes recherches ! Fais tes devoirs », a-t-il dit à l’Agence QMI, ajoutant que les élus étaient des criminels.
De nombreux policiers étaient présents pour encadrer la manifestation.
Plusieurs corps de police d’autres municipalités étaient prêts à intervenir en cas de dérapage.
La Sûreté du Québec était du nombre et des voitures banalisées se trouvaient sur les lieux.
La Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville s’était préparée à gérer une centaine de manifestants.
« Tout s’est bien passé. C’est un bilan positif. Tout s’est fait de façon pacifique et dans le calme. Les organisateurs ont respecté leur parole. C’est ça qui est important. Tout est bien qui finit bien », a lancé Éric Huard, préventionniste-enquêteur à la Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville.
Il n’a pas été possible de savoir hier soir si des arrestations avaient eu lieu ou si des contraventions avaient été données.