Trump serait payant pour les investisseurs
Les marchés boursiers ont grimpé au cours de son mandat
D’un point de vue strictement boursier, les quatre premières années au pouvoir du président américain, Donald Trump, auront été positives, est d’avis le Mouvement Desjardins, qui appuie sa position sur la bonne performance des marchés financiers.
Hier, le gestionnaire de portefeuille et vice-président chez Valeurs mobilières Desjardins, Michel Doucet, a dressé le bilan des impacts des décisions du grand patron des États-Unis sur le S&P 500 et le NASDAQ.
« Il faut séparer son travail politique, soit sa gestion des États-Unis et du monde par Twitter, et les marchés financiers », a tenu à nuancer M. Doucet.
Par rapport à 2016, le S&P 500 est en progression d’environ 65 %. L’indice qui est basé sur les 500 plus grandes sociétés cotées aux États-Unis est passé d’environ 2120 points en novembre 2016 à plus ou moins 3500.
Le gestionnaire de la coopérative fait aussi référence au NASDAQ, qui a grimpé d’environ 125 % depuis l’élection de 2016 où Donald Trump affrontait Hillary Clinton. L’indice a bondi depuis de 5150 à 11 700 points.
« Est-ce qu’il a été bon pour les marchés boursiers et les investisseurs ? La réponse est oui », concède M. Doucet, ajoutant que l’impact a aussi été positif sur les marchés obligataires. « Lorsqu’il a gagné les élections, les taux étaient de 1,82 %. Ils sont actuellement de 0,74 % », poursuit-il.
Ce dernier rappelle que Donald Trump a notamment pris la décision après son élection, avec sa réforme fiscale, de baisser rapidement les impôts sur les sociétés, « ce que les marchés financiers avaient apprécié ».
CERTAINS DÉFIS
L’année 2018 a toutefois été plus difficile. La guerre commerciale entre la Chine et les ÉtatsUnis avait fait vaciller les cours boursiers ainsi que l’augmentation des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine.
« Tous les jours ou presque, le président publiait sur Twitter des mauvais mots sur le président de la Réserve fédérale. Il demandait de baisser les taux d’intérêt. Ce que Jerome Powell a finalement fait, et 2019 a été une superbe année pour les marchés financiers », raconte M. Doucet.
Finalement, en 2020, la COVID-19 est venue brouiller les cartes et ralentir l’élan.
Plusieurs gouvernements ont décidé de mettre sur pause la majorité de leurs activités, ce qui a mené à un « deuxième trimestre catastrophique en termes de croissance économique », note M. Doucet, ajoutant que le troisième trimestre a connu un important rebond.
Selon le gestionnaire, certains secteurs d’activités de l’économie ont été plus profitables, au cours des derniers mois, comme la technologie, la santé, la consommation et les services de communication.
Quant à l’élection américaine de 2020 entre Donald Trump et Joe Biden, M. Doucet estime qu’il ne serait pas impossible que les marchés financiers diminuent de 8 % à 12 %, au cours des prochaines semaines, s’il y a une incertitude entourant le gagnant.
Si Joe Biden gagne, il affirme que les marchés pourraient s’apprécier entre 4 % et 6 %.