Une bannière géante pour s’opposer au projet de gazoduc
Le groupe Greenpeace s’est mobilisé sur le campus de l’Université de Montréal
Le groupe pro-environnement Greenpeace a réalisé un nouveau d’éclat hier en installant une bannière au sixième étage d’un immeuble du campus Mil de l’Université de Montréal pour s’opposer au projet GNL Québec.
Les activistes militent contre la construction d’un gazoduc de 750 kilomètres reliant le Saguenay et l’Ontario et d’une usine de liquéfaction près du fjord du Saguenay.
« On n’a plus le choix. Même si c’est la pandémie, la crise s’accélère », a déclaré Louis Couillard, le coordonnateur local de Greenpeace. « Le message est surtout adressé à GNL. On adresse aussi notre message aux ministres Chrystia Freeland et Mélanie Joly. Ce sont deux ministres qui vont avoir un gros poids dans la relance économique en l’automne qui arrive », a-t-il poursuivi.
« Le gouvernement Trudeau est vraiment en train de reprendre la propagande de l’industrie gazière comme quoi GNL est une solution d’avenir. On est en train de nous “greenwasher” en pleine face », a accusé Louis Couillard.
UNE PIQUE À L’UDEM
Des dévoilements du genre ont eu lieu hier dans six villes du Canada : Toronto, Ottawa, Halifax, Winnipeg, Vancouver et ici, à Montréal. Chacune des cellules de Greenpeace a contesté des enjeux locaux.
Le choix de l’Université de Montréal n’est pas un hasard. Des bénévoles anonymes et des étudiants ont voulu dénoncer des investissements de l’institution dans l’industrie énergétique.
« Il y a un document qui dit que l’université investissait dans le pétrole. Cet argent vient des poches des étudiants, puis le problème c’est qu’on paie un peu pour GNL », a expliqué Louis Couillard, étudiant à l’Université de Montréal.
Le coordonnateur montréalais de Greenpeace se dit sensible à la cause de l’embourgeoisement à Parc-Extension et il pense que la construction du campus Mil, où a été installée la banderole, en est une cause.