Le maire d’Oka visé par des vandales
Après qu’il eut dénoncé des coupes d’arbres dans sa ville par un Mohawk
AGENCE QMI | Le maire d’Oka a été la cible d’actes de vandalisme, au lendemain d’une entrevue accordée à TVA Nouvelles dans laquelle il se plaignait qu’un Mohawk coupait des arbres sur le terrain de sa municipalité.
Dans une vidéo publiée samedi sur sa page Facebook, Pascal Quevillon montre le pare-brise de sa camionnette endommagé ainsi qu’un volet de sa maison enfoncé. Ces événements se seraient produits dans la nuit de vendredi à samedi.
En entrevue hier, le maire d’Oka n’a pas hésité à dénoncer les gestes qui ont été posés.
« INACCEPTABLE »
« On ne s’en prend pas au maire, on s’en prend à l’individu. On s’en prend à mes effets personnels. Ce ne sont pas des choses à faire. On a beau être en désaccord avec les décisions de la Ville... C’est inacceptable », a-t-il martelé au bout du fil.
En plus de porter plainte à la Sûreté du Québec, le maire d’Oka a indiqué à TVA Nouvelles qu’un dossier avait été ouvert au Plan de lutte contre l’intimidation des élus.
N’empêche que la situation est inquiétante pour l’homme politique. Il dit craindre pour sa sécurité et celle de ses citoyens.
INACTION
Le maire Quevillon déplore d’ailleurs l’inaction des gouvernements et des corps policiers pour régler le conflit qui perdure depuis des années avec les Mohawks. Selon lui, la situation est « hors de contrôle » à Kanesatake.
Il appelle donc Québec et Ottawa à se lever pour contenir les débordements à Kanesatake.
HUILE SUR LE FEU
Si le grand chef Serge Otsi Simon de Kanesatake déplore les actes de vandalisme chez le maire d’Oka, il ajoute que Pascal Quévillon met de l’huile sur le feu dans sa gestion des consultations publiques concernant des terrains revendiqués par les Mohawks.
« Le maire veut faire une consultation publique essayant de nous inclure comme si on était des citoyens d’Oka. On n’est pas des citoyens d’Oka : on est des Mohawks, on est une nation à nousmêmes. Et d’avancer comme ça, c’est une recette pour une confrontation », a dit le grand chef du Conseil mohawk.