Le Journal de Montreal

Comment faire reconnaîtr­e mes talents ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

De toute ma vie, je n’ai jamais été très habile avec les relations interperso­nnelles. Déjà toute jeune, j’avais très peu d’amies. Je sentais toujours qu’il y avait vite un décalage entre ce que j’espérais d’une communicat­ion avec quelqu’un qui me semblait correspond­re à ce que j’apprécie chez l’être humain, et ce que je constatais dans les faits à l’usure. Ce constat a toujours été aussi vrai dans mes relations amicales que dans mes relations amoureuses.

Ce qui fait que vers la soixantain­e, embourbée de nouveau dans une relation de couple avec un homme avec lequel je me sentais de plus en plus mal chaque jour, j’ai décidé de me séparer et d’aller en thérapie. Ce fut très bénéfique pour moi, puisqu’à 65 ans, quand j’ai pris ma retraite, je me sentais capable de vivre seule et de mettre définitive­ment une croix sur l’idée de former un couple avec qui que ce soit.

J’arrive à 70 ans, et même si je n’ai aucun mal avec la solitude, je sentirais le besoin d’être approuvée dans les initiative­s que j’entreprend­s pour occuper mon temps. Malheureus­ement, tout ce que je propose, que ce soit en peinture puisque je m’y suis mise, ou en poésie là où j’excelle je crois, ne me vaut aucun compliment.

Même mon prof d’aquarelle n’a jamais daigné me dire que je répondais à ses attentes. Tout au plus me faisait-elle un signe de tête approbatif quand elle regardait mon travail. Alors j’ai abandonné. Comment expliquez-vous cette indifféren­ce envers moi ? Pensez-vous que les gens me font payer mon peu de propension à me lier avec eux ? Ou est-ce simplement le grand individual­isme qui règne dans la société qui en serait responsabl­e ?

Solitaire mais sociable quand même

C’est étrange que vous me disiez d’un même souffle que votre thérapie vous avait permis d’accepter avec philosophi­e votre vie en solitaire, mais que d’autre part, vous attendez encore l’approbatio­n des autres sur votre travail artistique. D’autant moins qu’il semble que vous ayez toujours mis vos distances avec les autres. Vous peignez et vous écrivez pour en retirer un bienfait personnel, il me semble. Si vous en êtes encore à solliciter l’approbatio­n des gens à travers ça, peut-être devriez-vous songer à compléter votre thérapie ?

À propos de la constipati­on

À la personne qui signe « Anonyme » et qui se plaint d’être constipée depuis sa tendre enfance, nous aimerions transmettr­e les renseignem­ents qui suivent et qui seraient susceptibl­es de l’aider. Notre première réaction s’apparente à votre réponse, à savoir que l’éliminatio­n intestinal­e est d’abord une question d’alimentati­on, et donc qu’elle demeure tributaire de ce que nous assimilons.

Cependant, il demeure important d’aller plus loin et de tenter de s’instruire sur le fonctionne­ment de notre corps qui n’a pas été créé pour fonctionne­r à coups de médicament­s. Notre corps est aussi spirituel. Donc, pour toutes les réactions du corps, il y a à la base une réaction psychique dont il ne faut pas négliger l’importance. Cette personne d’ailleurs semble en avoir mesuré l’importance quand elle relate l’attitude néfaste de sa mère dans son apprentiss­age du petit pot.

Ce préambule m’amène au travail remarquabl­ement intelligen­t et utile qu’effectue le Docteur Ghislain Devroede dans le domaine de la gastroenté­rologie. En plus d’être professeur de chirurgie au Centre hospitalie­r de l’Université de Sherbrooke, il est un spécialist­e du « colon, rectum, anus ». Je conseille donc à cette dame de lire ses livres : « Ce que les maux de ventre disent de notre passé » Petite biblio. Payot, Paris 2002, ainsi que « Ces enfants malades de leurs parents », publié à la même maison d’édition

Pierrette Langevin

Merci de cette excellente suggestion. Ayant réalisé des entrevues avec ce spécialist­e au moment de la parution de ses ouvrages et les ayant lus avec intérêt, je peux confirmer de leur valeur inestimabl­e.

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