TRAVAIL INSATISFAISANT
Depuis 2017, plus de 300 avis pour travail insatisfaisant ont été émis par cinq arrondissements montréalais contre Ricova.
La MRC de Haute-Yamaska et l’arrondissement de Côte-des-Neiges–NotreDame-de-Grâce ont même résilié leur contrat.
En 2018, NDG avait noté plus de 75 infractions en sept mois. Parfois, les rebuts des citoyens n’étaient simplement pas ramassés.
Pour se défendre, Ricova a affirmé avoir fait une erreur à la baisse dans le prix de sa soumission, ce qui l’empêchait d’offrir un service adéquat. Ricova a voulu renégocier le contrat, ce que la Ville a refusé.
En entrevue, Dominic Colubriale, président de Ricova, parle d’une
« bad luck » et d’une « mésentente sur les attentes » de l’arrondissement. Ce dossier est d’ailleurs devant les tribunaux.
Après la résiliation du contrat, Ricova a été placée sur la liste des firmes à rendement insatisfaisant de la Ville. wCela permet de l’écarter d’un appel d’offres, même si elle est le plus bas soumissionnaire.
Le fait d’être sur cette liste ne l’a pas empêchée d’obtenir de nouveaux contrats, dont quatre au mois d’août et six autres qui doivent être accordés ce matin.
Dans des cas, l’entreprise était le seul soumissionnaire. Dans d’autres, le prix offert défiait toute compétition.
Les fonctionnaires ont souligné « la situation financière de la Ville dans un contexte pandémique » pour justifier l’octroi.