Il attirait des fillettes avec des bonbons
L’aîné a reconnu avoir agressé six jeunes victimes
Un ex-employé du Collège montréalais O’Sullivan encourt une longue peine de détention pour avoir agressé sexuellement six fillettes sur une période de 50 ans.
« Oui, je renonce [à mon procès]. Je ne veux pas faire témoigner les enfants », a laissé tomber André Bonneau hier, au palais de justice de Montréal.
L’homme de 77 ans a plaidé coupable à cinq chefs d’agression sexuelle et à un autre d’attentat à la pudeur.
Ses crimes se sont échelonnés de 1967 à 2018, avec certaines périodes d’accalmie.
Les victimes, dont on ne peut révéler l’identité sur ordre de la cour, étaient toutes des fillettes âgées de 7 à 16 ans, qui gravitaient dans l’entourage de l’accusé.
Aucune d’entre elles n’était étudiante au Collège O’Sullivan de Montréal, où Bonneau a travaillé pendant de nombreuses années.
Il a d’ailleurs pris sa retraite de l’établissement un mois après le dépôt des accusations contre lui, à l’été 2018.
MONSIEUR BONBONS
Le résident de Brossard, sur la Rive-Sud, a fréquemment attiré les enfants dans son giron en leur offrant des sucreries ou du chocolat.
Il en profitait ensuite pour faire des attouchements aux jeunes filles au niveau des fesses et des organes génitaux, en plus de demander à certaines de le masturber.
Bonneau a aussi commis des gestes beaucoup plus intrusifs dont nous tairons les détails odieux à l’égard d’une plaignante, durant les années 2000.
Les avocats ont demandé hier la confection d’un rapport sexologique afin d’éclairer la juge Lori Renée Weitzman quant à la sentence appropriée.
Me Bruno Ménard, de la Couronne, et Me Olivier Cusson, de la défense, s’entendent déjà pour proposer une « peine de détention assez longue », dont la durée restera à déterminer.
Le dossier se poursuivra en février.