BCE s’éclipse rapidement après la rencontre sur la haute vitesse
Aucun engagement ou information nouvelle n’ont filtré à la sortie de la rencontre d’hier entre le premier ministre du Québec, François Legault, et le président et chef de la direction de BCE, Mirko Bibic.
Au terme d’échanges privés d’une cinquantaine de minutes, le président de Bell Canada est ressorti à vive allure des bureaux montréalais du premier ministre, sans prendre le temps de s’adresser aux journalistes.
« Ce fut une bonne rencontre constructive. À part ça, je laisse la parole au premier ministre », s’est-il contenté de répéter à deux reprises, avant de s’engouffrer dans la limousine qui l’attendait.
Ce dernier était accompagné en outre de Karine Moses, présidente de BCE pour le Québec et de Bell Média Québec. Mme Moses n’a pas commenté davantage.
PROMESSE ÉLECTORALE
Cette rencontre visait principalement à dénouer le litige entourant le déploiement d’internet haute vitesse dans la province. On estime que 340 000 ménages de partout au Québec, n’ont toujours pas accès à internet haute vitesse.
En campagne électorale, la Coalition avenir Québec s’était engagée à ce que tous les Québécois aient accès à la haute vitesse avant la fin de son mandat, à l’automne 2022. Il y a deux semaines, le premier ministre s’était défendu des retards observés en la matière, suggérant que Bell tardait à permettre l’utilisation de ses poteaux à des entreprises concurrentes.
Une situation qui nuirait aux développements de régions et provoquerait des inégalités, particulièrement en période de pandémie où le télétravail est encouragé.
Le cabinet du premier ministre et celui du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, également présent à la rencontre, ont aussi décliné nos demandes d’entretien. Dans un message, diffusé sur Twitter, François Legault s’est contenté de qualifier la rencontre avec BCE de « bonne », sans formuler d’autres commentaires.