Le Journal de Montreal

Mise en garde à ceux qui espèrent l’impossible

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J’aimerais soulever un aspect d’une lettre parue ce matin qui touche un thème que personne n’a jamais abordé dans votre Courrier. La signataire fait état de la peine ressentie après avoir pris sa retraite, devant l’absence de communicat­ion de la part d’anciennes collègues, ne seraitce que pour prendre de ses nouvelles.

Sauf pour l’une d’entre elles, qui lui a téléphoné après six mois et qu’elle a revirée comme une crêpe quand cette dernière lui a dit que ça aurait été à elle de les appeler, puisque c’était elle qui avait pris sa retraite. Elle ose ensuite se dire choquée parce que ses autres ex-collègues l’avaient mise sur la touche, après qu’elle leur a dit qu’elle voulait bien entretenir une relation, à la condition qu’elles cessent de s’adresser à elle uniquement en situation de besoin.

J’ai des petites nouvelles pour elle. Il est impossible de garder le contact avec d’excollègue­s quand on quitte, pour quelque raison que ce soit, un lieu de travail de façon définitive. Cela parce qu’on devient sur-le-champ « persona non grata » aux yeux des autres. Je l’ai vécu plusieurs fois et je le sais de source sûre. Les gens t’aiment quand tu navigues dans le même bateau, mais dès que tu le quittes, ce bateau, c’est fini la solidarité !

Une qui sait

Il y a un certain Jimmy qui m’a écrit pour s’exprimer dans le même sens que vous. Je crois impossible de tisser des liens assez forts avec tous nos collègues de travail. Ça peut arriver à l’occasion, mais c’est rarissime, et il faut que la relation ait atteint le stade de l’amitié profonde pour que ça perdure dans le temps.

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