Le Journal de Montreal

Le secret du succès avec 34 % d’élèves en difficulté

Une petite école du Centre-du-Québec se démarque dans notre Palmarès

- DAPHNÉE DION-VIENS

Une petite école secondaire du Centre-du-Québec a réussi cette année un véritable tour de force. Parmi les établissem­ents publics accueillan­t le plus de jeunes en difficulté, c’est entre ses murs que les élèves réussissen­t le mieux.

Pour une deuxième année de suite, Le Palmarès des écoles du Journal inclut un nouveau classement qui permet de comparer la performanc­e des écoles accueillan­t plus de 30 % d’élèves en difficulté.

Cette année, 205 établissem­ents font partie de ce classement qui se retrouve dans notre cahier spécial de 36 pages, inséré aujourd’hui au centre du Journal.

Dans le réseau public, l’école secondaire Sainte-Anne, à Daveluyvil­le, arrive en tête de ce classement avec une note globale de 7,7 sur 10.

Les résultats de ses 111 élèves, dont 34 % sont en difficulté, sont meilleurs que dans bien des écoles qui accueillen­t une proportion beaucoup moins élevée de jeunes à besoins particulie­rs.

Pourtant, ce ne sont pas les défis qui manquent, souligne la directrice, Karine Dupuis.

Plusieurs jeunes « poqués » proviennen­t de familles d’accueil de la DPJ. Le quart des élèves fréquenten­t le club des petits déjeuners, une initiative tenue à bout de bras par des bénévoles de la communauté.

Et l’école n’a pas toujours eu une réputation enviable.

« IL FAUT CROIRE EN EUX »

Malgré les écueils, le secret de la réussite des jeunes tient en quelques mots, selon Mme Dupuis. « Il faut croire en eux », lance-t-elle.

« Les élèves ont parfois l’impression qu’ils sont moins bons qu’ailleurs, parce qu’on n’est pas une grosse polyvalent­e. Les profs travaillen­t fort pour leur donner confiance en eux, pour leur montrer qu’ils peuvent réussir même s’ils viennent de Davel », ajoute l’éducatrice spécialisé­e Julie Vigneault.

Le personnel de l’équipe y croit et la communauté aussi. Les entreprise­s de la municipali­té s’impliquent activement dans l’école, en finançant les rénovation­s de la cour de récréation ou en organisant des stages en milieu de travail où les élèves se rendent chaussés de « bottes à cap » fournies par l’école.

PROFS TRÈS ENGAGÉS

De leur côté, les profs sont très engagés et participen­t à plusieurs formations, ce qui leur permet d’être « à la fine pointe des pratiques pédagogiqu­es gagnantes », indique Mme Dupuis.

Les élèves travaillen­t chacun avec une tablette depuis près de 10 ans maintenant, ce qui a poussé l’équipe de profs à vouloir être « une référence » en matière d’utilisatio­n de la technologi­e en classe, raconte la directrice, visiblemen­t fière de son équipe.

« On est une petite école, mais on est surtout une grande famille, ajoute-t-elle. Ici, un élève ne peut pas passer inaperçu. »

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE, ANDRÉANNE LEMIRE À l’école secondaire Sainte-Anne, à Daveluyvil­le, chaque élève travaille avec une tablette depuis près de 10 ans, comme ces jeunes de première secondaire. Cette municipali­té n’était pas encore en zone rouge, lorsque la photo a été prise, ce qui explique pourquoi les jeunes n’y portaient pas le masque, malgré la pandémie de COVID-19.
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KARINE DUPUIS Directrice

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