En voiture contre les règles sanitaires
Des manifestants expriment leur doute sur la pandémie
Quelques centaines de manifestants, dont plusieurs exprimaient des discours complotistes, ont fait entendre leur mécontentement contre les règles sanitaires avec des convois de véhicules qui ont convergé à Lévis, hier.
Les manifestants, partis en matinée de Brossard, Laval, Québec et Sherbrooke, ont roulé durant quelques heures en empruntant la voie de droite à un maximum de 70 km/h sur l’autoroute 20.
Selon Stéphane Blais, coorganisateur de plusieurs manifestations avec le même thème cet été, les participants revendiquaient notamment le droit de ne pas porter le masque en plus de s’opposer aux mesures de confinement et de distanciation.
Questionné à savoir si le fait de véhiculer ce genre de revendication est responsable dans le contexte actuel, M. Blais a répondu « [qu’]il n’y a aucun problème de distanciation sociale si on est dans les véhicules ».
ATTROUPEMENT
Toutefois, pendant quelques minutes, il a attiré un attroupement de plusieurs dizaines de personnes, où il n’y avait ni distanciation ni port du couvre-visage, en prenant la parole avant le départ de Québec, dans le stationnement des Galeries de la Capitale.
En entrevue avec Le Journal, M. Blais a tenu des propos allant à l’encontre du consensus scientifique, notamment que « la COVID-19, c’est une grippe standard », et « [qu’]il y a beaucoup de cas parce que les tests PCR sont des faux tests ».
Ces tests, qui permettent d’identifier la trace génétique du coronavirus, sont largement utilisés pour le dépistage de la COVID-19 au Québec et ailleurs dans le monde et sont considérés comme étant les plus fiables disponibles. Par ailleurs, le taux de létalité de la COVID-19 est plusieurs fois supérieur à celui de la grippe.
« IL N’Y EN A PAS DE VIRUS »
Dans la foule, certains manifestants n’hésitaient pas à minimiser la gravité du coronavirus ou à contester les statistiques, même la COVID-19 a tué plus de 6100 Québécois en huit mois.
« Il n’y en a pas de virus, il n’y en a jamais eu. Il n’y a même pas eu de première vague », a même affirmé un homme de 74 ans coiffé d’une casquette à l’effigie du président Donald Trump, avant de prévenir le représentant du Journal que « si on continue comme ça [...], tu vas avoir des nanoparticules dans le corps », reprenant ainsi une théorie farfelue qui circule dans les basfonds de l’internet.