St-Pierre Plamondon souhaite relancer « la machine »
Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, voit d’un très bon oeil les quelque 36 % de la population favorables à la souveraineté du Québec alors que les indépendantistes « n’ont même pas encore reparti la machine ».
Un sondage de la firme Léger révélait hier que
36 % des Québécois voteraient pour la souveraineté du Québec si un référendum devait avoir lieu aujourd’hui. Par ailleurs, 47 % des répondants ont dit croire que le débat pourrait bien revenir sur les devants de la scène.
Des données qui ont réjoui le nouveau chef du PQ qui compte justement relancer ledit débat. « Ce sont des chiffres élevés, c’est un point de départ très intéressant. Surtout lorsqu’on considère que le narratif qu’on nous répète depuis des années, c’est que c’est une idée dépassée », estime M. St-Pierre Plamondon.
« C’est un bon signe parce que les indépendantistes n’ont même pas encore reparti la machine. Ça s’en vient. On est plusieurs d’une nouvelle génération à se mobiliser pour que ce projet-là aboutisse une fois pour toutes », soutient-il, prévoyant une reprise de vigueur dans le camp du Oui dans les prochaines années.
EXAMEN DE CONSCIENCE
Si près de deux tiers des répondants au sondage ont estimé que le Québec a droit à l’indépendance, seulement 36 % croient qu’il en a les capacités économiques.
Pour le chef du PQ, la question ne se pose même pas.
« Les Québécois ont la capacité financière de faire leur indépendance, et c’est ce que je vais démontrer dans la prochaine année », tranche-t-il, rappelant sa promesse de déposer un budget de l’an 1 d’un Québec indépendant. Toutefois, Paul St-Pierre Plamondon concède que son parti n’a peut-être pas assez fait la promotion de son projet phare des dernières années. « Le Parti Québécois doit faire un examen de conscience. Le dernier exercice de budget d’un Québec souverain remonte à François Legault quand il était au PQ. C’est à nous de faire notre travail. »
UNIR LES SOUVERAINISTES
C’est d’ailleurs en assumant pleinement ce désir de rebâtir le camp du Oui tout en lui redonnant sa fierté que le PQ réussira à réunir toutes les personnes qui y sont favorables et qui sont actuellement dispersées au sein de trois autres partis, croit-il. « En présentant notre projet d’avenir comme en étant un dont on peut être fier […] on va rétrécir l’écart entre le nombre de personnes qui croient que la souveraineté est une bonne idée et les intentions de vote au PQ. Il y a un beau potentiel de croissance. »