22 % plus de morts sans réduction des contacts
Le bilan américain aurait pu être pire selon une étude
AGENCE QMI | Une étude suggère que la maladie à coronavirus aurait pu faire 22 % plus de morts aux États-Unis si les Américains n’avaient pas été invités, durant la première vague, à demeurer à la maison.
L’étude de l’Université de l’Alabama, à Birmingham, révèle aussi, à partir de données recueillies entre le 1er mars et le 4 mai, que le nombre d’infections aurait pu être 220 % plus élevé aux États-Unis si les citoyens n’avaient pas réduit leurs contacts.
Selon l’Université Johns Hopkins, qui compile les cas de COVID-19 partout dans le monde, le pays de Donald Trump comptait hier plus de 224 000 morts, ce qui est de loin le pire bilan avec près de 20 % de tous les décès compilés sur la planète.
PAYS LE PLUS TOUCHÉ
Notre voisin est aussi le plus touché pour le nombre d’infections, avec plus de 8,5 millions de malades, soit 20 % des quelque 42 millions de cas sur tous les continents.
« En mars et avril, la plupart des États aux États-Unis ont imposé des fermetures et promulgué des ordres de demeurer à la maison [SAHO, pour Stay-At-Home Order] dans le but de contrôler la maladie », a fait remarquer l’auteure principale de l’étude, la Dre Bisakha Sen.
« Cependant, les messages contradictoires des autorités politiques sur l’utilité des SAHO, la pression populaire et les préoccupations concernant les retombées économiques ont conduit certains États à lever les restrictions avant que les experts en santé publique ne le jugent souhaitable », a-t-elle ajouté.
C’est sans compter les messages du président Donald Trump, qui a dit en début de crise que la COVID-19 n’était qu’un simple rhume. On a depuis appris qu’avant même le début de la crise, il était au fait de la gravité de la pandémie à venir.