Le Journal de Montreal

Les chefs : pas sortis de l’auberge !

- DANIÈLE LORAIN Blogueuse au Journal

Il faut vivre en dehors d’une zone rouge pour voir arriver ces hordes de gens en manque d’expérience culinaire.

Ça va d’un bon petit café ou un brunch à une pizza au resto italien jusqu’à un souper entre amis ou en amoureux.

La restaurati­on n’est pas un service essentiel.

Il n’empêche qu’elle remplit un office important dans nos sociétés modernes. On a beau écouter toutes les émissions de cuisine et s’acheter tous les livres de recettes, on aime bien manger et être servi au restaurant.

En zone rouge, on se rabat sur les établissem­ents qui offrent un service de plats à emporter.

Mais les restaurate­urs en arrachent. La première vague a déjà drainé des restaurate­urs vers le fond.

D’autres ont réussi à garder la tête hors de l’eau et ont refait surface grâce à l’accalmie de cet été. Cette seconde vague qui sévit en ce moment pourrait leur être fatale.

VICTIMES COLLATÉRAL­ES

On oublie trop souvent à quel point ce métier est exigeant. Les journées commencent bien avant l’ouverture et se terminent tard après la fermeture. On sue sang et eau pour maintenir la qualité et le service, car la compétitio­n est féroce. On doit travailler avec les fournisseu­rs, les producteur­s, les employés, et ce, en étant toujours à la merci du moindre imprévu. Les frais fixes grimpent et les factures s’accumulent, sans compter les pertes.

Les restaurate­urs ont tous investi pour répondre aux exigences sanitaires et offrir un environnem­ent sécuritair­e. Ils ont des raisons de se sentir lésés.

Un établissem­ent fermé durant des semaines risque de ne jamais rouvrir tant il est difficile et coûteux de remettre la machine en marche.

Le gouverneme­nt ne peut-il pas trouver moyen de leur porter secours ?

C’est une industrie, un secteur important de l’économie des régions et des travailleu­rs qui sont en péril.

Le coronaviru­s fait hélas plusieurs victimes collatéral­es.

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