Le Journal de Montreal

Les puissances fourbissen­t leurs armes

- Stéphane Cadorette

Quand le Super Bowl est dans la ligne de mire, les équipes qui figurent parmi les plus sérieux candidats pour mettre la main sur le gros trophée n’hésitent pas à ajouter des munitions à leurs effectifs. Déjà, les Chiefs, Ravens et Buccaneers ont lancé les hostilités en ce sens.

La date limite des échanges approche à grands pas, le 3 novembre. S’il fut un temps où les 32 équipes craignaien­t les trocs et autres mouvements de personnel au plus haut point en milieu de saison, elles n’hésitent plus maintenant à appuyer sur la détente.

Les dernières années ont montré que le marché des vendeurs et acheteurs est plus actif qu’il ne l’a jamais été auparavant. La saison passée, 13 échanges avaient déjà été effectués avant la journée limite.

La nouvelle vague de directeurs généraux semble se dissocier de leurs prédécesse­urs, qui misaient avant tout sur le marché des agents libres en mars pour compléter leur noyau.

Cette semaine, les Ravens ont été les premiers à concocter une transactio­n d’importance quand ils ont mis la main sur l’ailier défensif Yannick Ngakoue.

Ngakoue retrouvera ainsi son ancien compère Calais Campbell pour reformer le duo qui a fait la pluie et le beau temps avec les Jaguars.

Les Ravens sont déjà dominants au chapitre des sacs du quart avec 22, ce qui leur vaut le deuxième rang. Plusieurs de ces sacs proviennen­t du blitz et en ajoutant un joueur du calibre de Ngakoue, la pression pourra se faire sans même recourir à cette tactique. Ngakoue fait partie d’un groupe de seulement quatre joueurs cette saison qui revendique cinq sacs et deux échappés forcés. Les riches deviennent donc plus riches.

BELL EN RENFORT

Dans le cas des Chiefs, il ne s’agit pas d’une transactio­n à proprement parler, puisqu’ils ont ramassé le porteur de ballon Le’Veon Bell dans la rue, libéré par les Jets.

Clyde Edwards-Helaire demeurera le partant, mais l’entraîneur-chef Andy Reid saura utiliser Bell à toutes les sauces dans son attaque multidimen­sionnelle. Si Edwards-Helaire devait se blesser, Bell assurerait aussi une belle profondeur.

ANTONIO BROWN À TAMPA

Vendredi soir, les Buccaneers ont fait grand bruit en donnant un contrat d’un an au mercuriel receveur Antonio Brown. Il pourra revenir au jeu au terme de sa suspension, à la semaine 9.

Dans son cas, le talent ne fait aucun doute, mais à quel point Tom Brady a encore besoin d’armes ? Il est permis de se demander s’il n’a pas imposé son désir de renouer avec Brown.

Pas plus tard qu’en mars dernier, l’entraîneur-chef Bruce Arians disait ceci de Brown : « Je le connais bien et il ne cadre pas dans ce vestiaire. »

Pourquoi ce changement d’idée soudain ? Dans les dernières années, Brown a été impliqué dans toutes sortes d’histoires douteuses hors du terrain. Il a fait l’impossible pour être largué par les Steelers, les Raiders et les Patriots. Son talent fou lui vaut une énième chance.

Les Buccaneers avaient déjà tout misé sur cette année. Reste à voir si cette gourmandis­e excessive deviendra leur péché capital.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Après un court passage chez les Patriots, Antonio Brown renouera avec Tom Brady.
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