5 conseils pour une succession harmonieuse
La succession est l’un des moments les plus délicats à traverser pour une famille endeuillée. Déjà ébranlés par la perte de l’être cher, les héritiers découvrent ses dernières volontés, ce qui peut provoquer toutes sortes de réactions. Comment s’assurer que cette étape se déroulera dans l’harmonie?
Premier conseil : en parler
Selon Me Beauchamp, il existe au Québec un malaise à discuter ouvertement de la succession. Or, nous dit-il, c’est l’une des clés pour s’assurer de son bon déroulement : ne pas avoir peur d’en parler! Il faut prendre le temps de s’asseoir avec ses enfants et de leur dire, par exemple, avec quelle institution bancaire on fait affaire, qui est notre comptable, quelles sont nos sources de revenus, etc. Me Beauchamp suggère de dresser la liste de ces informations importantes et de de l'agrafer sur notre copie du testament. De cette façon, les héritiers n’auront pas à enquêter pour les retracer au moment du décès.
Deuxième conseil : réviser son testament
« Un testament est un document à la fois permanent et temporaire », nous prévient Me Beauchamp, en ce sens que ce qui y figure est définitif, mais correspond à nos volontés en vigueur au moment de sa rédaction. Si celles-ci ont changé depuis que l’on est passé chez le notaire, il est impératif de faire réviser son testament pour qu’il reflète ces changements. Sinon, gare aux mauvaises surprises lors de son ouverture.
Troisième conseil : enlever ses lunettes roses
Un décès n’est pas synonyme de « raccommodage », avertit Me Beauchamp. Il donne l’exemple d’un parent qui désignerait ses deux enfants comme liquidateurs malgré le fait qu’ils ont été en conflit toute leur vie, car il est certain que le choc du décès les réunira. « Ce n’est pas vrai! s’exclame le notaire, mieux vaut être réaliste. »
Quatrième conseil : faire appel à un juriste
Une rencontre d’une heure avec un juriste simplifiera grandement la tâche du liquidateur (anciennement appelé « exécuteur testamentaire »), nous dit Me Beauchamp. Il aidera à dresser un portrait très éclairant de la situation, dans un moment où le stress et l'émotion peuvent embrouiller notre jugement.
Cinquième conseil : la transparence
« La pire chose dans la liquidation d’une succession, c’est de ne pas savoir ce qui se passe », affirme Me Beauchamp. Il est donc préférable d’en dire plus que pas assez. Par exemple, lorsqu’on est désigné pour vendre la maison d défunt, on rapporte toutes les informations de la vente a fur et à mesure qu’on les obtient, au risque de passer p « fatigant », dit le notaire à la blague. Comme ça, tout l monde sera sur la même longueur d’onde.