Le Journal de Montreal

25 M$ récurrents pour aider les jeunes

- PATRICK BELLEROSE

Face à la détresse grandissan­te en contexte de pandémie, le ministre Lionel Carmant débloquera 25 millions $ supplément­aires récurrents en santé mentale pour réduire les listes d’attente chez les jeunes.

« On le sait, la pandémie a, et continuera d’avoir sur tout le monde un effet sur la santé psychologi­que et la santé mentale, particuliè­rement pour nos jeunes », a déclaré le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux en conférence de presse.

En ce moment, près de 16 000 personnes sont en attente de services en santé mentale dans le réseau public.

Le nouvel investisse­ment de 25 millions récurrents vise principale­ment les jeunes, puisque les listes d’attente diminuent plus lentement pour cette catégorie de la population, a fait valoir M. Carmant.

Cette somme permettra d’ajouter 250 nouvelles ressources à temps complet. Il s’agira soit de nouvelles embauches, soit de l’ajout d’heures de travail. Outre des psychologu­es, les CLSC pourront notamment ajouter à leur personnel des travailleu­rs sociaux, des éducateurs spécialisé­s, des infirmière­s ou des psychoéduc­ateurs.

En 2019 et au printemps dernier, des montants de 20 millions et de 31 millions, non récurrents, avaient déjà été investis par Québec afin de réduire les listes d’attente.

BESOINS CROISSANTS

Lionel Carmant fait valoir que les besoins en santé ont « beaucoup augmenté » avec la pandémie. Alors que la ligne téléphoniq­ue Info-Social 811 reçoit généraleme­nt 7000 appels par semaine, le service a connu un pic de 13 000 demandes hebdomadai­res au printemps dernier. « Et là, on tourne autour de 9000, 10 000 appels par semaine », dit le ministre.

De son côté, le Parti libéral aurait préféré une autre approche et des investisse­ments beaucoup plus importants. Le plan du PLQ implique une enveloppe de 300 millions par année pour permettre à tous les Québécois d’avoir accès gratuiteme­nt à 15 séances avec un psychologu­e du réseau privé.

Le critique libéral André Fortin estime qu’un système à deux vitesses existe présenteme­nt au Québec : un plus rapide pour ceux qui peuvent accéder au privé grâce à leurs assurances et un autre plus lent pour ceux qui ont recours au public.

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