25 M$ récurrents pour aider les jeunes
Face à la détresse grandissante en contexte de pandémie, le ministre Lionel Carmant débloquera 25 millions $ supplémentaires récurrents en santé mentale pour réduire les listes d’attente chez les jeunes.
« On le sait, la pandémie a, et continuera d’avoir sur tout le monde un effet sur la santé psychologique et la santé mentale, particulièrement pour nos jeunes », a déclaré le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux en conférence de presse.
En ce moment, près de 16 000 personnes sont en attente de services en santé mentale dans le réseau public.
Le nouvel investissement de 25 millions récurrents vise principalement les jeunes, puisque les listes d’attente diminuent plus lentement pour cette catégorie de la population, a fait valoir M. Carmant.
Cette somme permettra d’ajouter 250 nouvelles ressources à temps complet. Il s’agira soit de nouvelles embauches, soit de l’ajout d’heures de travail. Outre des psychologues, les CLSC pourront notamment ajouter à leur personnel des travailleurs sociaux, des éducateurs spécialisés, des infirmières ou des psychoéducateurs.
En 2019 et au printemps dernier, des montants de 20 millions et de 31 millions, non récurrents, avaient déjà été investis par Québec afin de réduire les listes d’attente.
BESOINS CROISSANTS
Lionel Carmant fait valoir que les besoins en santé ont « beaucoup augmenté » avec la pandémie. Alors que la ligne téléphonique Info-Social 811 reçoit généralement 7000 appels par semaine, le service a connu un pic de 13 000 demandes hebdomadaires au printemps dernier. « Et là, on tourne autour de 9000, 10 000 appels par semaine », dit le ministre.
De son côté, le Parti libéral aurait préféré une autre approche et des investissements beaucoup plus importants. Le plan du PLQ implique une enveloppe de 300 millions par année pour permettre à tous les Québécois d’avoir accès gratuitement à 15 séances avec un psychologue du réseau privé.
Le critique libéral André Fortin estime qu’un système à deux vitesses existe présentement au Québec : un plus rapide pour ceux qui peuvent accéder au privé grâce à leurs assurances et un autre plus lent pour ceux qui ont recours au public.