Couvre-feu instauré après deux nuits de violences à Philadelphie
Lundi, deux policiers ont abattu de plusieurs balles un jeune Afro-Américain
NEW YORK | (AFP) Un couvre-feu a été décrété dans la ville de Philadelphie après deux nuits de violences déclenchées par la mort d’un homme noir abattu par la police, une situation que le président Donald Trump affirme surveiller « de près ».
Ce couvre-feu, en vigueur de 21 h à 6 h ce matin, reflète la montée de tension dans la première métropole de Pennsylvanie, Étatclé dans la bataille pour la présidentielle de mardi prochain.
Hier, Donald Trump a pointé du doigt la responsabilité de la mairie démocrate dans ces violences. « Ce que je vois est terrible, et franchement, le maire ou qui que ce soit qui autorise les gens à manifester et piller sans les stopper est également terrible », a déclaré le président républicain, hier.
Des forces de la Garde nationale sont également attendues dans la métropole de Pennsylvanie, en nombre non précisé.
Le gouverneur démocrate de l’État, Tom Wolf, avait confirmé la veille avoir demandé son aide pour ramener le calme dans la métropole de Pennsylvanie, État-clé au coeur de la bataille pour la présidentielle entre Donald Trump et Joe Biden.
L’ex-vice-président et candidat démocrate a, lui, renouvelé hier ses appels à cesser les pillages. « Il n’y a aucune excuse pour les pillages et la violence », a-t-il déclaré sur CNN.
170 ARRESTATIONS
Philadelphie, bastion démocrate, est en état d’alerte depuis la mort lundi d’un homme de 27 ans, Walter Wallace Jr., abattu en pleine rue par deux policiers.
Mardi soir, dans le quartier de West Philadelphia – où il vivait –, des journalistes ont vu la police intervenir sans sommation pour disperser de petits groupes, parfois à coups de matraque.
Dans un quartier du nord de la ville, des commerces ont été dévalisés et des distributeurs de billets détruits. Plus de 170 personnes ont été arrêtées depuis lundi soir, selon la police de Philadelphie.
Les circonstances précises de la mort de Walter Wallace Jr. restent à éclaircir. La police dit avoir répondu à un appel pour dispute familiale, signalant que l’homme avait un couteau. Selon un porte-parole de la police, Walter Wallace Jr. a refusé de lâcher son arme malgré les injonctions des agents.
L’avocat de la famille a cependant affirmé que l’homme souffrait de troubles bipolaires et que l’appel était destiné aux urgences médicales, non à la police.