Paix sociale ou paix mentale ?
L’art d’aller trop loin, c’est ceci. Mardi, la cheffe du PLQ, Dominique Anglade, lançait qu’« il en va maintenant de la paix sociale au Québec ». La raison ? Le manque de transparence du gouvernement caquiste dans sa gestion de crise de la COVID-19.
En réaction, la vice-première ministre Geneviève Guilbault a plutôt fait appel à l’« unité des élus ». Il est vrai que Mme Anglade a péché par excès. En évoquant la nécessité pour le Parlement de parler d’une seule voix, Mme Guilbault l’a fait tout autant.
Le travail des partis d’opposition est de poser des questions. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls au Québec à se demander sur quelles données se base le gouvernement pour décider de ses mesures sanitaires.
QUESTIONS
Ils ne sont pas seuls non plus à s’inquiéter du fait que le patron de la santé publique du Québec, Horacio Arruda, soit un sous-ministre adjoint au lieu d’être indépendant du politique.
Soulever un bris possible de la « paix sociale » ne tient cependant pas la route. Pis encore, c’est nourrir la peur dans une société déjà fragilisée par la pandémie. Bref, c’est carrément nuisible.
Nous entrerons bientôt en hiver. L’isolement et la détresse de plusieurs Québécois risquent de grimper en flèche. L’urgence est de les aider concrètement à mieux traverser ce très long tunnel.
LES BESOINS GRIMPENT
Je suggérais hier une liste d’interventions constructives. Au sommet trônent des besoins croissants en soutien psychologique.
L’annonce du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, d’un 25 millions $ en santé mentale pour les « jeunes, jeunes adultes et leurs familles » est certes la bienvenue.
Or, le fait est que les besoins traversent tous les âges. Car si la paix sociale tient bon, personne ne peut en dire autant pour la paix mentale de bien des Québécois en cette pandémie mondiale qui n’en finit plus de ne pas finir.