Denise Bombardier
Quel tsunami de terreur et d’angoisse ! Rien ne nous est épargné en ce temps d’une pandémie qui est en train de déshumaniser les habitants de la planète devenus une menace les uns pour les autres.
Il y a d’abord l’attente fiévreuse du résultat de l’élection présidentielle de mardi prochain dont Donald Trump, le pire menteur des présidents américains et le plus antidémocratique, espère sortir vainqueur malgré les résultats défavorables des sondages d’opinion.
Ailleurs, il y a la plus récente attaque islamiste en sol français, devenu la cible privilégiée des tueurs d’Allah. Au Canada, des censeurs font peser une chape de plomb sur nous en appelant de leurs voeux l’interdiction de certains mots dans le but de contrôler la liberté d’expression. Partout, on assiste à des attaques incessantes contre les Blancs censés être les responsables de tous les malheurs des siècles passés.
Comment réagir ? Comment demeurer fidèles à nos propres valeurs ? Comment résister à la tentation de nous victimiser, ou pire, de transformer les victimes en agresseurs, comme font certains en cherchant, par exemple, à rendre la France responsable des exactions dont elle fait l’objet ? On l’accuse d’être à la source du terrorisme islamiste parce que c’est un ancien pays colonialiste. Comme si les fous d’Allah qui tuent en France voulaient lui rendre la monnaie de sa pièce.
CIVILISATION EN PÉRIL
La France, pays des droits de la personne, paradis des réfugiés politiques de toutes les dictatures, ne mérite pas pareille calamité.
La civilisation occidentale, qui a proclamé l’égalité pour tous, la fraternité et la liberté malgré les injustices du passé, malgré les horreurs des pires régimes totalitaires qui ont ensanglanté le vingtième siècle, est maintenant en danger d’être mise à mort.
Qu’en est-il du Québec ? À ce jour nous nous sommes perçus comme de simples Québécois francophones. Et voilà que nous découvrons désormais que nous ne sommes que des Blancs. Donc des racistes. Car l’amalgame semble aller de soi.
De plus, les militants antiracistes sont appuyés par nombre de jeunes Québécois blancs qui ont appris à l’évidence dans nos écoles le catéchisme multiculturel. Ils ont la frousse de commettre des péchés de « Blancs », donc ils se laissent culpabiliser pour les fautes de leurs parents qui refusent de pratiquer la rectitude politique actuelle.
Et d’autres qui passent leur temps sur les réseaux sociaux se font leurrer par de faux prophètes, des affabulateurs, des intellectuels de pacotille qui les enfirouapent avec des théories non scientifiques, qui les amènent à déraisonner.
La réponse de Justin Trudeau à la remise en question de nos valeurs occidentales est l’utopie multiculturaliste. Nous devons vivre dans une culture inodore (propre parce que verte), colorée (jaune, brune, noire), asexuée (en vertu de la théorie des genres), sans trop de saveur (pour éviter de hiérarchiser les gens), et affichant tous les signes religieux.
Le Québec ne peut donc dans les circonstances afficher sa distinction. À la limite, le français ne devrait pas être imposé, car cela est injuste pour les anglophones. L’on devrait aussi permettre le port de tout signe religieux à tous les échelons de la société, car les religieux se sentent discriminés, et aseptiser notre vocabulaire afin de ne choquer personne. On n’arrête pas le progrès, n’est-ce pas ?
Où cela nous mène-t-il ?