Mathieu Bock-Côté
On pouvait croire que Justin Trudeau avait touché le fond. Qu’il ne pourrait pas être plus médiocre. Hélas, on se trompait.
Dans la présente crise planétaire touchant la liberté d’expression et la possibilité de publier les caricatures de Mahomet, il s’est rangé dans le camp des islamistes. Il a beau faire semblant de multiplier les nuances, sa position est claire.
ISLAMISME
Je cite ses propos : « La liberté d’expression n’est pas sans limites. On n’a pas le droit, par exemple, de crier au feu dans un cinéma bondé de monde. »
Autrement dit, le gamin d’Ottawa compare la critique des religions à un acte criminel.
Il dit aussi que la liberté d’expression ne doit pas servir à blesser.
Traduisons : il cède à la tyrannie des susceptibles qui voient dans chaque critique un discours haineux. Il oublie que la liberté d’expression, celle de critiquer tous les dogmes, quels qu’ils soient, est au fondement de notre civilisation. Aucun groupe n’est en droit d’imposer sa conception du blasphème aux autres.
Trudeau est néanmoins fidèle à ses convictions multiculturalistes. Pour lui, les « minorités », qu’il sacralise, sont en droit de fixer des tabous dans la vie publique. Elles peuvent décider si on peut prononcer le titre d’un livre. Ou si on peut se moquer des religions.
Trudeau veut donner aux islamistes le droit de définir dans quels termes on peut parler de l’islam. On peut croire que la trouille a quelque chose à voir avec sa position.
Qui veut censurer les caricatures pour ne pas déplaire aux islamistes se soumet à eux. Doit-on comprendre que le prix à payer pour l’implantation de l’islam en Occident consiste, pour ce dernier, à sacrifier ses libertés ?
LÂCHETÉ
La France est la cible d’une agression islamiste. Et Justin Trudeau trahit son allié en lui crachant au visage. C’est un très petit homme. C’est un lâche.