Michel Beaudry
Les éléments qui corrodent l’humeur du monde ne cessent de s’additionner et l’impatience enfle à vue d’oeil. Les journées de lumière raccourcissent, le froid emménage, les feuilles capitulent et le décor grisonne. Vous vous sentez encabanés et moi aussi.
D’autres facteurs, en outre, finissent par démanger la titine nerveuse par le manque de précisions et l’absence d’une certaine logique des nerveuses autorités.
Depuis la mi-septembre, c’est le retour à la rigueur, au grand confinement, à la peur et à une douteuse culpabilité comme si nous avions abusé de l’été, comme si nous avions été les responsables directs et vilains de la deuxième vague. Calmez-vous, ce n’est pas de votre faute. Elle est mondiale.
On nous annonce des décisions, des directives, mais on a besoin d’en savoir davantage. Tous les jours, on nous divulgue des chiffres. Nombre de cas, nombre de décès, nombre de tests.
Au printemps, on savait que les morts étaient plus nombreux chez les personnes âgées, dans les CHSLD. Maintenant, on ne sait plus qui a le plus de difficulté à passer au travers. On est inquiet, méfiant. Est-ce que les mesures sont intelligentes, en rapport réel avec la ré-éclosion ? Pas sûr.
Plus que jamais, on insiste sur la distanciation qui est maintenant appuyée par l’impératif et intraitable port du masque, ce qui n’était pas le cas au printemps. Ce sont les mêmes qui nous disaient que les masques n’étaient pas nécessaires il y a six mois, mais qu’ils sont devenus impérieux aujourd’hui.
Pourquoi, dans cette ambiance, autoriser la célébration de l’Halloween permettant aux enfants de rôdailler de maison en maison en acceptant des friandises qui auront été manipulées, touchées par un nombre incalculable de gens ? Celle-là, je ne la pogne radicalement pas.
Oui, je comprends très bien la frustration des restaurateurs qui voient leurs voisins Winners, Walmart, Yellow, Costco et SAQ fonctionner à fond mon Léon, et comme jamais. J’ai beaucoup d’empathie pour les propriétaires, exploitants et abonnés de gym qui se font dire de ne pas entretenir leur bonne forme. Et j’ai surtout énormément de comprenette pour les joueuses et joueurs de hockey de tous les âges et catégories qui sont interdits d’aréna. Logique ? Judicieux ? Vraiment nécessaire ? On doute à plusieurs endroits. C’est là où ça fait mal… à fleur de peau.
WÉZI WÉZO
√ Lorsque Justin Trudeau a dit que nous passerons un Noël ennuyant, ses enfants ont tout de suite réagi : « Quoi ? Encore ! »
√ Les complotistes disent ne croire en rien. Ça tombe bien,
on ne croit pas ce qu’ils disent.
√ Québec solidaire. Mais avec qui ?
√ Steven dit que faire confiance à des Québécois pour le déconfinement, c’est comme confier la surveillance de la cave à vin à un ivrogne.
√ Pour qui ça va vraiment mal, ne tourne pas la page.
Change de livre.
√ Nouvel adage COVID : « Il ne faut jamais courir deux
fièvres à la fois. »
√ Donald Trump accorde beaucoup d’attention aux citoyens
ordinaires. Surtout qu’il en sera un la semaine prochaine. √ Monsieur Net et la Parisienne seraient disparus sans
laisser de traces.
√ Équation capitaliste : Non + $ = Oui.
√ Cette semaine, je disais à Rodger qu’on ne s’était pas vus depuis longtemps et il m’a répondu : « Tu me croiras pas. J’ai grandi. »
√ Pour dire ce que peuvent faire les élastiques d’un masque.
Ça serre le cerveau.
√ En passant, le petit chat de Bengal a hérité officiellement de son nom. Il ne sera pas « Chef », mais bien « Wiss » et il répond déjà très bien. Il aura trois mois lundi. Une bombe…
À DEMAIN… AUX SPORTS