Joseph Facal
Un islamiste décapite un professeur.
Le « crime » du prof ? Utiliser des caricatures pour faire réaliser aux élèves qu’un droit devient précieux justement quand il est utilisé pour dire ce qui peut déranger, et non pour énoncer des banalités.
Un autre islamiste assassine trois chrétiens dans une église.
Leur « crime » ? Ne pas penser comme leur bourreau.
Ce ne sont que les derniers épisodes d’une longue série d’islamistes assassins : Fofana, Merah, Nemnouche, Coulibaly, les frères Kouachi, etc.
TÉMOIGNAGES
Inévitablement, on nous ressort deux arguments.
Le premier est une variation autour de : « certes-ces-crimes-sont-affreuxmais-ces-jeunes-radicalisés-viennentde-milieux-pauvres-et-ont-peu-d’avenir ».
On pouvait lire cela dans nos pages cette semaine.
Il y a des paumés de toutes les couleurs et de toutes les religions. Vous en connaissez beaucoup dont le catholicisme ou le protestantisme se transforme en idéologie violente et meurtrière ?
Sait-on les dizaines de milliards investis par l’État français dans ces fameuses banlieues mythifiées par des gens qui n’y ont jamais mis les pieds ?
Sait-on que ces jeunes font souvent partie de réseaux plus ou moins structurés au sein desquels on trouve des gens avec des niveaux d’éducation impressionnants ?
Avant de dire n’importe quoi, il faudrait lire ce que disent depuis des années ceux qui connaissent de l’intérieur ce labyrinthe complexe qu’est l’islam en France et sa tumeur islamiste, parmi lesquels un grand nombre de femmes : Jeannette Bougrab, Lydia Guirous, Sonia Mabrouk, Zineb El Rhazoui et tant d’autres.
Lydia Guirous dit carrément ne plus reconnaître l’islam tolérant et pacifique de ses parents.
Toutes ces femmes dénoncent l’angélisme de la go-gauche médiatique et le mythe d’une islamophobie généralisée.
Depuis 20 ans, combien d’enquêtes ont documenté de l’intérieur la haine de la France enseignée depuis l’enfance, une misogynie décomplexée, un contrôle autoritaire sur les jeunes femmes, les agressions verbales contre les musulmanes non voilées, l’antisémitisme totalement assumé, le prosélytisme sans relâche, les théories du complot délirantes, la laïcité présentée comme une offensive anti-islam, l’hypocrisie de la revendication pour le libre choix vestimentaire alors que les islamistes interdisent cette liberté là où ils détiennent le pouvoir, le professeur vu comme un agent de contamination idéologique, et le soutien massif de gouvernements étrangers à ces mouvances ?
Et on croit venir à bout de cela avec des programmes gouvernementaux de création d’emplois ? Sérieusement…
DIRE NON
Le second argument est de voir une provocation inutile dans le fait de montrer ces caricatures « offensantes ».
On a aussi lu cela dans nos pages cette semaine. Justin Trudeau l’a dit également.
On n’est pas loin du : « c’est-tristemais-il-l’a-un-peu-cherché ».
Premier problème : en permettant de se moquer de toutes les religions sauf une, on donne à celle-ci un statut particulier. Pourquoi ?
Deuxième problème : en laissant primer une injonction religieuse sur un principe de droit laïque, on va à contre-courant de toute notre évolution depuis trois siècles.
Troisième problème : céder sur ce point encouragerait la multiplication d’autres revendications visant, pour reprendre les mots de Philippe d’Iribarne, à imposer un ordre social autoritaire « qui n’hésite pas à contraindre les esprits et les corps ».