1,91 M$ d’amendes pour Tony Accurso
Le fisc a aussi condamné quatre de ses ex-entreprises
AGENCE QMI | Tony Accurso et quatre des entreprises qu’il possédait ont été condamnés hier à des amendes totalisant près de 4,2 millions $ au palais de justice de Laval.
L’homme d’affaires déchu de 68 ans a reconnu avoir participé à des stratagèmes de fraude fiscale impliquant ses compagnies Simard Beaudry Construction, Constructions Louisbourg, Construction Marton, filiale de Constructions Louisbourg, et Louisbourg Simard Beaudry Construction.
Selon Revenu Québec, un délai de 24 mois est alloué pour le versement des sommes.
Accurso, qui a fait les manchettes à la commission Charbonneau, sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, doit rembourser personnellement 1,91 M$.
FAUSSES FACTURES
Entre mars 2005 et mars 2010, les quatre entreprises d’Accurso ont participé à un système de fausses factures produites par neuf sociétés coquilles, a indiqué Revenu Québec, qui a mené cette enquête en collaboration avec l’Unité permanente anticorruption.
« Ces fausses factures étaient entre autres produites pour des services fictifs de transport d’agrégats et des services spécialisés de transport en lien avec des contrats de construction prétendument exécutés par les sociétés coquilles », a-t-on précisé par communiqué.
Simard Beaudry Construction est condamnée à payer des amendes totalisant 1,4 M$, Constructions Louisbourg et Construction Marton (filiale) doivent verser un montant de 448 000 $ et Louisbourg Simard Beaudry Construction doit allonger 412 000 $.
« C’EST UN BON DÉBUT »
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a réagi à la condamnation d’Accurso.
« Au moins, on commence à trouver des coupables au Québec. […] Monsieur Accurso fait partie des auteurs du scandale qui a mené à la commission Charbonneau. Aujourd’hui [hier] on apprend qu’il va payer de sa poche pour ses entourloupes avec l’impôt. C’est un bon début », a-t-il déclaré.
L’ex-entrepreneur Tony Accurso a été condamné en 2018 à quatre ans de pénitencier pour avoir participé au trucage des contrats publics à Laval. Il a été relâché quelques jours plus tard, après avoir fait appel du verdict. Il est depuis en liberté en attendant la suite des procédures.