Le Journal de Montreal

« On va se battre »

Le propriétai­re de Gym Olympe a finalement reçu un constat d’infraction

- CATHERINE BOUCHARD

Le propriétai­re du centre d’entraîneme­nt semi-privé Gym Olympe veut continuer de défier le gouverneme­nt en contestant « haut et fort » le constat d’infraction qu’il a reçu hier matin pour avoir gardé son gym ouvert. Il entend se battre pour toute l’industrie de l’entraîneme­nt.

Marc-Antoine Grondin avait du mal à contenir sa colère, hier.

Alors qu’il a tenu tête au gouverneme­nt depuis juin dernier en gardant son gym ouvert, il doit se résigner – avec difficulté – à jeter les gants et à fermer sa salle d’entraîneme­nt.

Après une plainte d’un citoyen, les policiers se sont pointés au Gym Olympe mercredi, et ils y sont retournés jeudi.

« Ce matin [hier], quatre véhicules de patrouille­s, six policiers, constats d’infraction. J’ai dit : OK, bravo. On a tué une mouche avec un bazooka », peste-t-il.

Mais l’homme d’affaires assure qu’il n’a pas dit son dernier mot. « On va se battre et on va avoir ce que l’on veut », lance-t-il, soulignant que les centres d’entraîneme­nt sont des partenaire­s de la santé, en cette période de pandémie.

« La révolte est à nos portes », poursuit M. Grondin.

Il gardera uniquement son bureau ouvert pour continuer ses services de consultati­ons « d’ordre profession­nel ».

Dans Le Journal d’hier, M. Grondin affirmait pourtant qu’il « ne fermerait plus jamais » son gym, après avoir cessé ses activités entre le 23 mars et le 21 juin et encaissé trois chèques de la PCU, période où il dit s’être senti « humilié et rabaissé ».

CONSTAT D’INFRACTION DE 1546 $

M. Grondin analyse les stratégies avec son avocate, afin de contester le constat d’infraction de 1546 $ qu’il a reçu.

Il a également indiqué qu’il se chargeait de contester les deux constats – au même montant – qu’ont reçus deux de ses clients. S’il perd, il paiera les trois constats.

« Je vais prendre tout le blâme, laisse-t-il tomber. Je trouve ça vil et bas de s’attaquer aux clients. Une clientèle, c’est dur à monter, à bâtir. Se démarquer comme entreprene­ur au Québec, c’est difficile, et vous venez m’arracher ça. »

Toujours dans Le Journal d’hier, il disait que « jamais il ne paierait une amende ». « Je n’ai aucun problème à passer du temps à Orsainvill­e (Établissem­ent de détention de Québec », soulignait-il.

M. Grondin affirme d’avoir déployé tous les efforts pour assurer une sécurité pour ses clients et respecter les consignes sanitaires.

« J’ai 100 abonnés, c’est un gym semi-privé et nous ne sommes jamais plus de six à sept personnes dans 3000 pieds carrés, c’est dur de ne pas respecter la distanciat­ion, fait-il valoir. J’ai répondu à ce que le gouverneme­nt m’a demandé et, malgré ça, on s’est acharné. »

UN AUTRE À THETFORD MINES

Par ailleurs, le propriétai­re d’un gym de Thetford Mines doit également payer une amende totalisant 1546 $ pour avoir fait fi des consignes sanitaires en accueillan­t des clients dans son centre.

« À la suite d’informatio­ns provenant du public, nos patrouille­urs ont remis, peu après 18 h, jeudi, un constat d’infraction à un propriétai­re de salle d’entraîneme­nt en vertu de la Loi sur la santé publique », a indiqué le sergent Yves Simoneau, porte-parole de la police de Thetford Mines.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Marc-Antoine Grondin, propriétai­re du centre semi-privé Gym Olympe, doit se résigner à fermer sa salle d’entraîneme­nt, lui qui l’avait gardée ouverte depuis juin. Il promet une révolution au gouverneme­nt.
PHOTO STEVENS LEBLANC Marc-Antoine Grondin, propriétai­re du centre semi-privé Gym Olympe, doit se résigner à fermer sa salle d’entraîneme­nt, lui qui l’avait gardée ouverte depuis juin. Il promet une révolution au gouverneme­nt.

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