LES ANNÉES TRUMP (la suite)
L’affaire Stormy Daniels
Le Wall Street Journal révèle en début d’année que l’avocat du président, Michael Cohen, a versé 130 000 $ à l’actrice porno Stormy Daniels, peu avant la présidentielle de 2016, en échange de son silence concernant une relation extra-conjugale avec Trump entre 2006 et 2007. M. Cohen admet avoir versé la somme à Stephanie Clifford, de son vrai nom, mais le président nie toute relation.
Guerre commerciale avec la Chine
Le locataire de la Maison-Blanche impose des taxes de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles de l’aluminium provenant de la Chine. Pékin réplique deux semaines plus tard et menace d’appliquer une surtaxe sur 128 objets si les négociations avec Washington échouent. Une guerre commerciale entre les deux pays débute jusqu’à une trêve le 1er décembre. Les hostilités reprennent au printemps, et malgré une relance des négociations, les deux nations n’ont toujours pas réglé leur conflit.
Des familles séparées à la frontière
L’administration Trump annonce la politique de « tolérance zéro » concernant les migrants illégaux qui tentent d’entrer sur le territoire américain depuis le Mexique. Cette situation fait en sorte que les familles sont systématiquement séparées par la police aux frontières. Les mineurs, qui ne peuvent être incarcérés avec leurs parents, sont envoyés dans des centres de rétention Les images d’enfants seuls et apeurés font réagir partout sur la planète. (photo). Fin de G7 chaotique
Dernier arrivé et premier reparti du sommet économique du G7 à Charlevoix, le milliardaire cause la surprise en reniant le communiqué final ratifié quelques heures plus tôt. Il ne digère pas les commentaires de Justin Trudeau lors de son discours de clôture et qualifie le premier ministre canadien de « malhonnête et faible ».
Nomination controversée à la Cour suprême
En juillet, Donald Trump annonce son intention de nommer
Brett Kavanaugh
à la Cour suprême. Une controverse éclate toutefois en septembre quand le magistrat est accusé d’agression sexuelle, un événement survenu en 1982. Dans la foulée du mouvement #MoiAussi, de vives contestations se font entendre pour empêcher la nomination de Kavanaugh, en vain. Le 5 octobre, il accède au plus haut tribunal américain, qui bascule du même coup dans le camp conservateur, avec une majorité de cinq juges contre quatre. Tout au début de son mandat, Trump avait nommé le juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour suprême.
Signature de l’ALENA
Après avoir souvent qualifié de « désastre » et promis de « déchirer » l’accord commercial avec le Canada et le Mexique, Donald Trump gagne son pari en signant une nouvelle entente. L’Accord de libre-échange nordaméricain fait place à l’Accord États-Unis– Mexique–Canada. Le président célèbre la signature en la qualifiant de « plus importante de l’histoire des États-Unis. »
Le gouvernement paralysé
L’échec des négociations entre la Maison-Blanche et le Congrès concernant l’octroi d’un budget pour la construction d’un mur à la frontière mexicaine (photo) mène au plus long
shutdown de l’histoire du pays. Entre le 22 décembre et le 25 janvier, le gouvernement est paralysé. Après 35 jours, un compromis provisoire est trouvé, permettant le retour au travail de 800 000 fonctionnaires fédéraux.
Trump blanchi
Après 22 mois d’enquête, le rapport du procureur spécial Robert Mueller est remis au ministre de la Justice, Bill Barr, qui le rendra public le mois suivant. M. Barr informe le Congrès que « les investigations du procureur spécial n’ont pas déterminé que l’équipe de campagne Trump ou qui que ce soit associé à celle-ci se soit entendu ou coordonné avec la Russie dans ses efforts pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016 ». Dans ce rapport, on apprend notamment que Trump a essayé de limoger M. Mueller parce qu’il craignait la fin de sa présidence. « Je suis foutu », a même lancé Trump quand il a su que M. Mueller serait responsable de l’enquête. Le procureur ajoute qu’il n’est pas en mesure d’exonérer le président des soupçons d’entrave à la justice qui pèsent sur lui.
L’assassinat d’un général iranien ordonné
L’année débute sur fond de tension internationale quand Donald Trump ordonne l’assassinat du général Qassem Soleimani, commandant de la
Visite en territoire ennemi
Un an après l’avoir rencontré à Singapour, c’est dans la zone démilitarisée entre les deux Corée que Trump donne rendez-vous à Kim Jong-un. Ce dernier est même invité en sol américain. Il s’agissait du troisième sommet entre les deux hommes, qui s’étaient rencontrés au Vietnam plus tôt dans l’année et dont l’entretien n’avait pas permis de trouver un accord sur la dénucléarisation.
Des tweets racistes ?
L’homme d’affaires républicain est accusé de racisme après avoir demandé force des Gardiens de la Révolution iranienne (photo de l’attaque). Il assure que Soleimani préparait des attaques contre des cibles américaines. La tension entre les deux pays grimpe d’un cran et l’Iran envoie une douzaine de missiles sur des bases abritant des soldats américains. Cinq jours après la mort de Soleimani, l’Iran abat un Boeing de la compagnie Ukraine Airlines International avec 176 personnes à bord. sur Twitter à quatre représentantes démocrates de « retourner » dans leur pays « dont les gouvernements sont dans une situation totalement catastrophique » plutôt que de s’en prendre aux États-Unis. Les critiques ont vite accusé Trump de racisme et de xénophobie.
Rare procédure de destitution
Les démocrates lancent une procédure de destitution contre le président. Auparavant, seuls Andrew Johnson (1868) et Bill Clinton (1998) ont fait face à une telle démarche. On soupçonne Trump d’avoir fait pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky afin que celui-ci ordonne une
Confusion sur la pandémie
Alors que le coronavirus frappe la planète entière, Trump en minimise l’importance et prédit une fin rapide de la pandémie. Il va même jusqu’à évoquer de possibles injections de désinfectant pour lutter contre le coronavirus. Il ne se gêne pas non plus pour critiquer avec virulence le Dr Anthony Fauci, plus haut expert en maladies infectieuses au gouvernement. La pandémie frappe fortement les États-Unis. Environ 8 millions de cas et plus de 220 000 morts, tel est le bilan américain à la mi-octobre.
Tensions raciales
La mort de George Floyd, cet AfroAméricain décédé sous le genou d’un policier blanc, ravive les tensions raciales aux États-Unis. Le mouvement
Black Lives Matter prend de l’ampleur dans tout le pays et de nombreuses enquête pour corruption contre le fils de son rival politique Joe Biden, Hunter. Ce dernier a notamment mené des activités professionnelles en Ukraine.
L’État islamique décapité
Le leader américain remporte une grande victoire sur le plan international quand il annonce la mort du chef de l’État islamique Abou Bakr al-Baghdadi lors d’un raid des unités des forces spéciales américaines, en Syrie.
émeutes éclatent dans plusieurs villes à travers le monde. Donald Trump prône la manière forte pour mettre fin à la crise sociale et il exploite le thème de la loi et l’ordre. « Vous ne serez jamais en sécurité avec Joe Biden », clame-t-il.
Infecté par la COVID-19
En pleine nuit, à 32 jours du scrutin, Trump annonce sur Twitter qu’il est déclaré positif à la COVID-19. Présentant des symptômes légers, il est hospitalisé le soir même et suspend sa campagne. On lui administre quelques médicaments, dont le remdesivir et la dexaméthasone, et le président est de retour à la Maison-Blanche moins de 72 heures plus tard. Le 9 octobre, il surprend en annonçant un retour devant ses partisans pour le lendemain. Le 12 octobre, il prend la route des grands rassemblements pour terminer sa campagne.