Le Journal de Montreal

De bons résultats près des grands centres…

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La pandémie a forcé la population à limiter ses déplacemen­ts, et les aubergiste­s de la forêt situés à proximité des grands centres en ont profité.

« Malgré que la saison ait commencé sur le tard et avec de nombreuses contrainte­s pour les pourvoirie­s, les séjours en nature ont définitive­ment eu la cote ! Plusieurs Québécois ont décidé de s’évader. En juillet et août, ils ont littéralem­ent envahi le territoire », explique Vicky Boivin de la Fédération des pourvoirie­s du Québec (FPQ).

« Dès que les gens ont pu se déplacer, nous avons connu une forte hausse de l’achalandag­e. Les pêcheurs venaient de partout et cherchaien­t des sites comme les nôtres. J’estime que nous aurons une augmentati­on de plus 35 % cette année et ce chiffre aurait pu être encore meilleur si nous avions eu plus d’unités d’hébergemen­ts à offrir », confie Sylvain Turenne, propriétai­re des pourvoirie­s Coin Lavigne et Domaine du Renard bleu.

La Sépaq a connu elle aussi un achalandag­e exceptionn­el durant l’été. Le porte-parole Simon Boivin indique que « la pêche à la journée a connu un bon succès, en partie en raison des nouveaux lacs mis en disponibil­ité à la suite de certaines restrictio­ns de la Santé publique sur la location d’hébergemen­t ».

… mais pas dans les régions éloignées

Pour les entreprise­s situées dans les régions plus éloignées, les pertes de revenus liées aux annulation­s de séjours ont de lourdes conséquenc­es.

« Les pourvoirie­s qui étaient moins connues des Québécois ont dû se reposition­ner rapidement pour séduire les gens d’ici. La situation n’est guère mieux au Nord-duQuébec où celles qui commençaie­nt à peine à se relever de la fermeture de la chasse aux caribous n’ont pu ouvrir leurs portes en raison des contrainte­s de déplacemen­ts interrégio­naux. Avec une saison d’opération de seulement six à huit semaines, c’est tous leurs revenus qui sont tombés à l’eau », indique le PDG de la FPQ, Marc Plourde.

« Plusieurs pourvoirie­s ont dû rembourser les dépôts des visiteurs étrangers et des groupes de pêcheurs planifiés en début de saison. D’autres se sont entendus avec la clientèle pour reporter les séjours à l’année 2021. L’incertitud­e face à l’avenir pèse lourd sur ces entreprene­urs qui se demandent s’ils seront en mesure d’honorer les réservatio­ns du printemps 2021 et s’ils ne devraient pas tenter de se promouvoir sur le marché québécois pour remplacer les étrangers », précise Vicky Boivin de la FPQ.

« Du côté de la Sépaq, l’impact le plus important de la pandémie s’est fait ressentir sur la chasse, où un nombre considérab­le de réservatio­ns ont été annulées en raison des règles en vigueur, notamment sur les déplacemen­ts entre régions. Une très grande majorité de chasseurs ont quand même pu s’adonner à leur activité favorite », souligne Simon Boivin, de la Sépaq.

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PHOTO COURTOISIE De nombreuses destinatio­ns nature à proximité des grands centres ont été prises d’assaut par les Québécois au cours des derniers mois.

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