Les chiffres ne disent pas tout
Le gérant des Rays de Tampa Bay, Kevin Cash, a regardé sur sa feuille de statistiques avancées, il a consulté des gens de sa garde rapprochée et, après un coup sûr des Dodgers de Los Angeles, Blake Snell, qui tenait les frappeurs adverses en déséquilibre depuis le début du match, a été invité à quitter le monticule.
Apparemment, les statistiques avancées suggéraient au gérant qu’il serait préférable de remplacer le lanceur partant.
Résultat, les Dodgers se sont amusés comme larrons en foire.
Je ne suis pas contre les statistiques avancées, elles doivent sûrement aider les décideurs à mieux analyser les situations.
Mais il y a aussi l’esprit de compétition, il y a le caractère de l’athlète, il y a son comportement selon les circonstances, il me semble important de donner plus de responsabilités à un joueur au sommet de son art.
Snell éprouvait un plaisir fou à retirer les frappeurs des Dodgers. Et Cash, depuis l’abri des joueurs, pouvait observer cette balle rapide qui intimidait les frappeurs adverses.
Les statistiques avancées n’ont pas de points de repère pour évaluer les sentiments qu’éprouvent les athlètes lorsque la compétition atteint son plus haut niveau.
Cash a très mal réagi. Comme si Claude Julien, dans un match éliminatoire, décidait de remplacer Carey Price, qui après cinq minutes en troisième période, avait repoussé toutes les rondelles dirigées vers lui, semant la confusion chez l’adversaire. Mais un but accordé… et Julien consulte les statistiques avancées et remplace Price.
Pourtant, le Canadien domine le match…