La Turquie recherche des survivants après le séisme
35 morts et près de 900 blessés ont été recensés
BAYRAKLI | (AFP) La Turquie était engagée hier dans une course contre la montre pour retrouver des survivants dans les décombres d’immeubles effondrés, au lendemain d’un puissant séisme qui a fait 35 morts dans l’ouest de ce pays et deux en Grèce voisine.
À Bayrakli, dans la province turque d’Izmir, des secouristes équipés de marteaux-piqueurs tentaient de se frayer un passage dans un gigantesque mille-feuille de béton et d’acier, restes d’un immeuble d’habitation de sept étages.
Un peu plus loin, des cris se sont élevés d’un attroupement lorsqu’une équipe a extirpé d’une ruine un corps sans vie, enveloppé dans un sac mortuaire noir. « Laissez-moi voir de qui il s’agit! », suppliait un homme sans nouvelles de ses proches.
Le séisme, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, s’est produit vendredi après-midi en mer Égée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.
SITUATION « EXTRÊMEMENT DIFFICILE »
La secousse a été si puissante qu’elle a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes et a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de Samos.
Signe de la gravité de la situation dans l’ouest de la Turquie, qui a recensé 35 morts et près de 900 blessés, le président turc Recep Tayyip Erdogan devait se rendre hier soir à Izmir.
Face à cette catastrophe, Ankara et Athènes ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêts à s’entraider.
À Samos, où deux personnes ont été tuées et sept blessées, la situation est « extrêmement difficile », a déclaré hier la Protection civile grecque. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis s’y est rendu dans l’après-midi. Environ 300 habitations ont été endommagées et plus de 70 commerces ont subi des dégâts importants, a indiqué le secrétaire d’État de la Protection civile Nikos Hardalias.
Mais c’est bien la côte égéenne turque, densément peuplée, qui a été la plus touchée. À Bayrakli, 17 immeubles se sont effondrés, selon les secouristes.