L’Europe continue de renforcer ses mesures
Le Vieux Continent durement frappé par la COVID-19
BERLIN | (AFP) Frappés de plein fouet par la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus qui a déjà provoqué plus de 1,2 million de décès dans le monde, plusieurs pays européens imposent de nouvelles mesures malgré une contestation croissante.
L’épidémie n’épargne pas même le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. Tedros Adhanom Ghebreyesus, en quarantaine après un contact avec une personne positive, va bien, mais n’a pas été testé faute de symptômes, a indiqué l’OMS hier.
À ce jour (hier), au moins 1 203 958 morts, pour 46 834 828 cas, ont été déclarés dans le monde, selon les données d’hier soir de l’université Johns Hopkins, qui fait référence.
1 DÉCÈS SUR 5 AUX É.-U.
Si près d’un décès sur cinq a eu lieu aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec 231 320 morts (hier soir), l’Europe est la région où la pandémie progresse le plus vite actuellement.
Le nombre de décès liés à la COVID-19 en 24 heures a ainsi dépassé pour la première fois les 400 décès en France, à 418, portant le total à plus de 37 435 dans ce pays depuis le début de l’épidémie.
Cette progression est invoquée par les gouvernements européens pour imposer de nouvelles mesures, au risque d’aggraver les tensions.
En Italie, le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, devait ainsi dévoiler hier soir les détails d’un couvre-feu nocturne national et de restrictions de voyages. « Restons unis dans ce moment dramatique, a-t-il dit. La priorité est la défense de la santé ».
RECONFINEMENTS
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a averti que les fêtes de fin d’année, notamment Noël, seraient réduites à des réunions familiales limitées. « Ce sera un Noël dans les conditions imposées par le coronavirus », a averti la dirigeante.
Les restaurants, bars, cafés, mais aussi toutes les institutions culturelles et sportives ont fermé leurs portes hier pour les quatre prochaines semaines.
La Belgique est elle aussi entrée hier dans un deuxième confinement de six semaines, moins contraignant cependant que celui du printemps.
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d’Europe avec près de 47 000 morts, le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un reconfinement de jeudi jusqu’au 2 décembre.