Coupable d’avoir tué un homme en se battant avec un autre
Un Montréalais est mort alors qu’il fêtait son anniversaire au centre-ville
Un Montréalais qui a tiré par mégarde sur un homme pendant qu’il était en train d’en frapper un autre s’est finalement reconnu coupable d’homicide involontaire, hier.
« C’est quoi j’ai fait ? Est-ce qu’il l’a vraiment pris pour vrai ? J’ai fait une erreur, j’étais pas venu pour ça ! » a lancé Fabrice Estimé, quelques heures après l’homicide commis avec un revolver.
Arrêté et accusé de meurtre au premier degré, Estimé, 28 ans, était de retour en cour hier pour son enquête préliminaire afin d’évaluer si la preuve contre lui justifiait la tenue d’un procès.
Mais il a coupé court au processus judiciaire à la place, plaidant plutôt coupable à une accusation réduite. Cela lui évitera ainsi la prison à vie pour son crime commis le 4 décembre dernier à l’hôtel Belvedere du centre-ville de Montréal.
DISPUTE MORTELLE
Ce jour-là, la victime, Brandon Estou Ziaei-Bombia, fêtait son anniversaire avec des amis quand une dispute a éclaté entre deux personnes présentes, dont le cousin d’Estimé. Les choses en sont restées là, mais plus tard dans la nuit, ce dernier a communiqué avec Estimé afin de venir l’aider à régler son problème.
Et c’est dès que l’accusé est arrivé que les choses ont dégénéré.
« Il y a immédiatement altercation verbale […] où il est question d’argent, lit-on dans le résumé des faits. L’accusé est muni d’un revolver qu’il tient dans sa main droite, il frappe [l’ami de la victime] à la hauteur de l’oreille gauche avec sa main droite […] le choc fait en sorte qu’un coup de feu est tiré. Le projectile atteint Ziaei-Bombia, qui reçoit la balle en pleine poitrine. »
Estimé s’est ensuite enfui par la cage d’escaliers de secours. C’est plus tard dans la nuit qu’il a appris avoir tiré sur quelqu’un, mais plutôt que de se rendre, il est plutôt allé faire une demande de passeport.
PASSEPORT REFUSÉ
« Il mentionne vouloir quitter pour Haïti dû au décès de sa grand-mère », selon le résumé des faits.
Sa demande a toutefois été refusée, car Estimé faisait déjà face à un mandat d’arrestation dans un autre dossier.
Il a finalement été épinglé un mois plus tard, dans les Laurentides.
Estimé, qui est défendu par Mes François Taddeo et Moulay-Badre Aber, reviendra à la cour en janvier pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer.